Sept ex-combattants séparatistes déposent les armes et rejoignent le centre DDR de Bamenda

Sept jeunes hommes qui ont avoué être des combattants séparatistes d’Ambazonie originaires de Widikum, dans la division de Momo, ont déposé leurs armes pour rejoindre le Centre de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDRC) de Bamenda.

Ce centre est l’un des trois centres créés par le gouvernement camerounais pour réorienter les combattants repentis de Boko Haram et d’Ambazonie. Accompagnés de quelques élites de Momo, les combattants ont été reçus samedi 12 octobre à Bamenda par le secrétaire général du bureau du gouverneur du Nord-Ouest, Saidou Moussa.

M. Mussa a félicité les combattants pour avoir fait le bon choix en tenant compte de l’appel du gouvernement à abandonner le militantisme armé et à rechercher la paix.

Le sénateur de Momo, Enwe Francis, a également été félicité pour son rôle essentiel dans la reddition des combattants. « Je tiens à remercier le sénateur Engwi pour ses efforts visant à faire sortir ces garçons de la brousse. J’exhorte les autres élites à soutenir la politique de paix du président Biya. J’appelle ceux qui se cachent encore à se manifester et à rejoindre ce processus de consolidation de la paix », a déclaré Saidou Moussa.

Les ex-combattants rejoindront des centaines d’autres déjà hébergés au centre DDR de Bamenda. Le centre, aux côtés d’autres à Buea et Mora, a été créé par décret présidentiel en 2018 suite à l’escalade de la crise anglophone en conflit armé.

Kum Henry Itchi, qui coordonne le centre DDR de Bamenda, a déclaré qu’il compte désormais 502 ex-combattants. « Depuis sa création, le DDR accueille des jeunes qui ont déposé leurs armes malgré la désinformation généralisée selon laquelle lorsqu’ils viendront ici, ils seront tués », a déclaré M. Kum.

Clarifiant les activités du centre, il a ajouté : « Nous avons une école au DDR où leurs enfants peuvent aller à l’école, et ce sont des ateliers où ils seraient formés pour devenir ce qu’ils veulent devenir. »

Malgré les assurances du gouvernement, de nombreux séparatistes restent inflexibles quant à l’invitation à rejoindre le programme DDR et poursuivent leur quête d’un État indépendant dans les régions anglophones du Cameroun.

Des images diffusées par les séparatistes le 1er octobre dernier montrent des dizaines de combattants armés toujours en maraude dans les buissons et les villages des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ces images suggèrent que le gouvernement doit aller au-delà de sa stratégie actuelle pour résoudre le conflit séparatiste.

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