Ruslan Obiang Nsue, l’un des fils du président de la Guinée-Équatoriale, Teodoro Obiang, a comparu lundi 19 août devant le tribunal de Malabo pour répondre des accusations liées à la vente illégale d’un avion appartenant à la compagnie aérienne nationale, Ceiba Intercontinental.
Âgé de 49 ans, Ruslan Obiang Nsue est poursuivi pour « abus de fonctions, abus de biens d’intérêt général et malversation de fonds publics ».
L’affaire remonte à novembre 2022, lorsque les autorités équato-guinéennes ont ouvert une enquête après avoir constaté la disparition d’un ATR 72-500 de la flotte de Ceiba Intercontinental. L’appareil, qui était en révision de routine en Espagne depuis 2018, avait mystérieusement disparu.
L’enquête a révélé que l’avion avait été vendu à Binter Technic, une entreprise spécialisée dans la maintenance aéronautique, basée à Las Palmas, sur l’île espagnole de Grande Canarie.
Lors de l’audience, Ruslan Obiang Nsue a admis avoir signé un contrat de vente de l’avion pour un montant de 250 000 euros. Toutefois, il a précisé n’avoir reçu que 125 000 euros, qu’il a ensuite déposés sur son compte bancaire en Espagne.
Le procès a été suspendu, et la date du jugement n’a pas encore été fixée. Cette affaire souligne les préoccupations croissantes concernant la gestion des biens publics en Guinée-Équatoriale, un pays souvent critiqué pour sa gouvernance et les allégations de corruption au sein des cercles proches du pouvoir.
Alors que la justice suit son cours, le cas de Ruslan Obiang Nsue suscite une attention particulière, tant au niveau national qu’international, et pose des questions sur l’intégrité des institutions en charge de la gestion des ressources publiques en Guinée-Équatoriale.