Dans une récente interview accordée à la radio sportive RSI, Roger Milla, légende vivante du football camerounais, n’a pas mâché ses mots à l’encontre de deux cadres des Lions Indomptables : André Onana et Vincent Aboubakar.
Revenant sur le dernier rassemblement de l’équipe nationale, marqué par des tensions internes, Milla a exprimé son profond mécontentement face à l’attitude des joueurs et de l’entraîneur.
« Où est-ce qu’on a vu un entraîneur devenir le patron des joueurs ? » s’interroge Milla, en faisant allusion aux récents propos d’André Onana. Ce dernier aurait déclaré que Marc Brys, le sélectionneur des Lions, était le « patron » de l’équipe. Pour Milla, une telle déclaration est inadmissible et témoigne d’un manque de leadership dans l’équipe. « On devient un pays de football de 1800 ? » s’est-il exclamé, dénonçant ce qu’il perçoit comme une régression dans la gestion de l’équipe nationale.
Mais l’ancien attaquant camerounais ne s’est pas arrêté à Onana. Vincent Aboubakar, capitaine des Lions, a également été la cible de ses critiques. Selon Milla, un capitaine doit savoir imposer son autorité et mettre de l’ordre dans le groupe.
« Un capitaine doit taper la main sur la table pour dire que ça suffit », a-t-il martelé, insinuant qu’Aboubakar n’a pas su prendre ses responsabilités dans une équipe en proie aux querelles internes. Il a aussi reproché à certains joueurs de se laisser influencer pour critiquer la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), présidée par Samuel Eto’o.
Ces déclarations interviennent alors que les performances des Lions Indomptables ont été jugées décevantes lors de leur dernière sortie : une victoire laborieuse contre la Namibie et un match nul insipide face au Zimbabwe. Pour Milla, la situation nécessite des remises en question profondes, tant au niveau de la gestion de l’équipe que de l’attitude des joueurs.
Les propos de Roger Milla ne manqueront pas de relancer les débats autour de la situation au sein des Lions Indomptables, où les tensions entre joueurs et encadrement semblent encore loin d’être apaisées.
