Dans un communiqué de presse publié le 24 février dernier, le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) a dévoilé des statistiques alarmantes concernant les violences sexuelles en République Démocratique du Congo (RDC).
Selon le rapport, 509 femmes et 18 hommes ont été recensés comme victimes de ces atrocités, totalisant ainsi 527 personnes touchées. Les données couvrent la période du 1er janvier au 31 décembre, marquant une augmentation de 1% par rapport à l’année précédente, où le nombre de victimes dans cette catégorie était de 514.
Les membres de groupes armés, tels que les Ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), la Coopérative de développement du Congo (Codeco), le Mouvement du 23 mars (M23) et diverses factions de Mai-mai, sont principalement pointés du doigt pour ces violations, représentant une proportion significative de 83%. Les régions du Nord Kivu, du Sud Kivu et de l’Ituri sont particulièrement touchées par ces actes odieux.
Face à cette situation préoccupante, le BCNUDH préconise la mise en place d’une justice transitionnelle pour permettre la mise en accusation et les poursuites judiciaires contre les responsables de ces violences. Cette approche se concentre sur les besoins des victimes, un principe soutenu par le BCNUDH qui plaide activement pour l’opérationnalisation de la commission provinciale vérité, justice et réconciliation du Kasaï-central.
Les chiffres révélés par le BCNUDH soulignent la nécessité urgente d’actions concrètes pour mettre fin à ces violences sexuelles inacceptables en RDC. Les mesures de justice transitionnelle pourraient jouer un rôle crucial dans la recherche de responsabilité, tout en soulignant l’importance de soutenir les victimes et de travailler à la prévention de tels actes ignobles à l’avenir. L’attention internationale devrait se concentrer sur la lutte contre l’impunité et la promotion des droits de l’homme pour mettre un terme à cette crise humanitaire en cours.