Les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont entamé l’évacuation de milliers personnes menacées par un possible nouveau glissement de terrain au centre du pays, où l’effondrement d’un pan de montagne pourrait avoir enterré vivantes plus de 2000 personnes vendredi.
« Nous essayons d’évacuer », a déclaré à l’AFP Sandis Tsaka, administrateur de la province d’Enga. « Toutes les heures, on entend la roche se briser. C’est comme une bombe ou un coup de feu et les rochers continuent de tomber », a-t-il ajouté.
M. Tsaka avait initialement indiqué à l’AFP que les autorités locales procédaient à l’évacuation de 7900 personnes, avant de préciser qu’il s’agissait de la population estimée de deux districts à évacuer.
Des responsables d’agences d’aide humanitaire ont toutefois indiqué à l’AFP que nombre d’habitants refusaient de quitter les lieux dans l’espoir de retrouver des proches disparus.
Ces évacuations interviennent après le gigantesque glissement de terrain qui a anéanti le village de Yambali, dans la province d’Enga, vendredi vers 03h00 (19h00 suisses jeudi), surprenant les habitants dans leur sommeil.
Selon les services de secours, plus de 2000 personnes pourraient avoir été ensevelies, mais jusqu’à présent les sauveteurs n’ont retrouvé que cinq corps, ainsi que la jambe d’un sixième.
Il est « très peu probable » que les secours retrouvent des survivants compte tenu de la gravité du glissement de terrain et du temps qui s’est écoulé depuis qu’il a eu lieu, a déclaré à l’AFP Niels Kraaier, représentant de l’Unicef en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Selon lui, « il ne s’agit pas d’une mission de sauvetage, mais d’une mission de récupération » des cadavres.
Le nombre d’habitants présents dans le village au moment où un pan du mont Mugalo s’est effondré dessus est particulièrement difficile à estimer, les listes électorales étant obsolètes et ne recensant que les personnes âgées de plus de 18 ans.
Le village, qui faisait office de comptoir pour les mineurs cherchant de l’or dans les hautes terres, abritait une population qui pouvait atteindre plus de 4000 personnes. De nombreuses personnes fuyant les violences tribales récurrentes dans la région s’y sont en outre réfugiées ces dernières années, a relevé Nicholas Booth, un responsable du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
M. Tsaka, qui s’est rendu sur place deux fois, a raconté que les habitants…