Invité par son homologue français, Emmanuel Macron, depuis le début des Jeux Olympiques à Paris, le président camerounais Paul Biya a prolongé son séjour en France pour participer à la cérémonie marquant le 80e anniversaire du débarquement allié en Provence, qui s’est tenue le jeudi 15 août 2024. Le chef de l’État camerounais faisait partie des six dirigeants africains présents à cet événement commémoratif.
Dans un discours de plus de 10 minutes, le président Paul Biya a rappelé à la France l’importance cruciale des Alliés dans la victoire sur l’Allemagne il y a 80 ans. Il a souligné que la plupart des Alliés provenaient d’Afrique et que ce continent avait joué un rôle très significatif dans cet événement historique, un aspect qui ne devrait pas être oublié.
« Il n’y aurait pas eu de victoire alliée sans la contribution des autres peuples, sans les étrangers, notamment ceux d’Afrique subsaharienne », a déclaré Paul Biya. « Le combat a été mené ensemble, pour défendre les valeurs universelles et les idéaux de paix et de justice. »
Selon France 24, le 15 août 1944, 100 000 soldats américains, britanniques et canadiens ont débarqué sur les plages de la région du Var, sur la Côte d’Azur française, suivis par 250 000 soldats combattant pour la France, dont la majorité avait été recrutée dans les colonies africaines, avec pour objectif de reprendre les ports stratégiques de Marseille et Toulon aux occupants allemands. En moins de deux semaines, ils ont réussi leur mission, ne rencontrant qu’une résistance limitée de la part d’une armée allemande épuisée.
Parmi ces troupes se trouvaient 84 000 colons français d’Algérie, 12 000 soldats français libres et 12 000 Corses, ainsi que 130 000 soldats provenant d’Algérie et du Maroc, et 12 000 autres originaires du Sénégal et des possessions françaises du Pacifique et des Caraïbes. Tous étaient commandés par le général Jean de Lattre de Tassigny.
La participation de Paul Biya à cette cérémonie a mis en lumière la contribution africaine, souvent négligée, à la libération de la France et à la défense des valeurs qui restent chères à l’humanité.
