Avec la victoire des Bleus sur le Danemark (2-1), le champion du monde en titre franchit le premier tour du Mondial, ce qui est une grande première depuis 2006. L’Italie, l’Espagne et l’Allemagne avait été sorties d’entrée en tant que tenantes du titre.
Les Bleus bouclent la boucle. Vingt ans après leur élimination d’entrée surprise de la Coupe du monde 2002 en tant que champions du monde en titre, ils viennent de briser une malédiction qui durait pour les vainqueurs de la compétition. L’équipe de France est la première nation qualifiée pour les huitièmes de finale du Mondial 2022 à la faveur de sa victoire arrachée face au Danemark (2-1).
À part le Brésil en 2006, défait seulement en quart de finale par l’équipe de France (0-1) dans la foulée de son sacre mondial au Japon, tous les champions du monde du XXIe siècle se sont cassés les dents au premier tour lors de l’édition suivant leur triomphe, provoquant cette fameuse malédiction.
Des fiascos pour l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne
En 2010, l’Italie (titrée en 2006) avait terminé dernière d’un groupe pourtant largement à sa portée. Accrochée par le Paraguay (1-1) et la Nouvelle-Zélande (1-1), la Nazionale s’était ensuite écroulée contre la Slovaquie (2-3), bouclant ainsi son Mondial avec deux petits points.
Quatre ans plus tard, l’Espagne (titrée en 2010) s’était faite humilier lors de ses deux premiers matchs de poule, respectivement face aux Pays-Bas (1-5) et au Chili (0-2). La réaction contre l’Australie (3-0) s’est montrée insuffisante pour espérer franchir le premier tour.
Enfin, l’Allemagne (titrée en 2014) a également pris la porte en 2018 au terme d’une phase de groupe désastreuse et marquée par des revers contre le Mexique (0-1) et la Corée du Sud (0-2). Le succès arraché dans le temps additionnel contre la Suède (2-1) entre temps a donc été inutile, laissant la Mannschaft à la dernière place de son groupe.
Deschamps « n’avait pas d’anxiété par rapport à ces statistiques »
« Bientôt je vais devoir remercier tous ceux qui ont parlé de malédiction, c’est bien retomber sur ses pattes!, sourit le sélectionneur français Didier Deschamps en conférence de presse après la qualification. C’est surtout une joie. Je n’ai pas à être soulagé, je n’étais pas inquiet, je ne suis jamais inquiet. Même si, comme vous le savez, l’environnement n’est pas toujours des plus paisibles mais après, quand je suis avec eux, je suis dedans, je fais en sorte d’aller au bout avec les joueurs qui sont là. Je n’avais pas d’anxiété par rapport à ces statistiques pour la bonne raison que ces statistiques sont faites pour être contredites. » Les Bleus peuvent en contredire une autre en devenant les premiers à conserver leur titre depuis le Brésil en 1962.
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