Mamadou Mota : « la gestion de nos administrations reposent sur des incompétents à qui l’on attribue des postes par affinité politique ou clanique »

mai 27, 2020
Beaufils Danleu
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Dans un entretien avec nos confrères, de Jeune Afrique, le premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) jette un regard critique sur la situation sociopolitique en ce moment au Cameroun.

Condamné à deux ans de prison ferme après une émeute où, les prisonniers réclamaient les meilleures conditions de détention à la prison de Kondengui, Mamadou Mota affirme à Jeune Afrique quelques mois plus tard, que la situation des prisonniers n’a pas changé au sein du pénitencier.

« La situation n’a absolument pas changé. La gestion de nos administrations reposent malheureusement sur des incompétents à qui l’on attribue des postes par affinité politique ou clanique. Dans ce cas précis, cette manifestation, initiée par les prisonniers de la crise anglophone, avait été déclarée aux autorités pénitentiaire. Elles l’ont juste ignorée, préférant se servir des bandits des quartiers les plus dangereux pour corriger les détenus anglophones », explique ce dernier au journal.

Chloroquine et de l’azitromycine

Dans l’interview, il dénonce aussi la gestion catastrophique de la pandémie du coronavirus en prison. « Aujourd’hui, la gestion de la pandémie du Covid-19 montre que les autorités judiciaires de ce pays n’ont pas retenu la leçon. Elles nient la présence de la maladie au sein du pénitencier, mais administrent, sans aucun test préalable, de la chloroquine et de l’azitromycine à tous les prisonniers. Plusieurs décès attribués à cette maladie ont déjà été enregistrés et une centaine de nouveaux détenus arrive chaque semaine ».

Mamadou Mota purge une peine de deux ans de prison à Kondengui. Premier vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, il est mis aux arrêts après une marche blanche organisée en 2019 à Yaoundé, capitale politique du Cameroun.