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Mali : polémique autour de la déclaration d’un haut responsable du CNT

Les composantes de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), représentant l’ex-rébellion ont fusionné mercredi dernier et entendent évoluer sous une seule bannière.

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le vendredi 10 février dernier, Dr Amadou Albert Maïga, premier vice-secrétaire parlementaire du Conseil National de Transition – l’organe en charge de légiférer durant cette période – a déclaré que les autorités se préparent pour mener la guerre de la libération de Kidal.

Dans ses propos, il a indiqué que « nous nous préparons à faire la guerre pour récupérer Kidal et libérer les Maliens qui y sont pris en otage par une poignée d’individus ». Pour lui, la fusion des différentes composantes de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) – ex-rébellion – survenue le mercredi 8 février dernier est un « non-événement ». De même, il a minimisé la visite d’une délégation de la médiation internationale à Kidal pour mener une mission « bons offices », le mercredi 1er février dernier.

S’adressant à l’opinion publique malienne, il a souligné que ces démarches « ne doivent point vous inquiéter ». Il a demandé aux Maliens d’accorder leur confiance à la Transition qui s’approvisionne en armes « pour bien équiper notre armée et faire en sorte que nous ne rations pas notre cible ».

Ses propos ont été vivement condamnés par un porte-parole de la CMA qui les considère comme une « déclaration va-t-en-guerre venant d’un responsable de l’une des premières institutions de la République en l’occurrence l’organe législatif du Mali ». Il a ensuite pris « la Communauté internationale à témoin de tels agissements ».

Pour ce membre de la CMA « nous prenons cette déclaration au sérieux car apparemment cela a été fait suite à sa sortie d’une audience que le président de la transition lui avait accordée ».

Amadou Albert Maïga est un économiste et enseignant-chercheur malien. Il est actuellement premier vice-secrétaire parlementaire du CNT. Ces propos interviennent au moment où les différentes parties signataires de l’Accord de paix de 2015 se regardent en chiens de faïence. En décembre dernier, les ex-rebelles ont décidé de suspendre leur participation aux différents mécanismes de mise en œuvre de l’Accord.

Ils ont conditionné la levée de cette suspension à la tenue « d’une réunion d’urgence » sur « un terrain neutre » afin de faire une évaluation de l’application des dispositions de ce document près de huit ans après sa signature. Les jihadistes semblent avoir tiré profit du blocage du processus de paix puisque leur influence ne cesse d’augmenter malgré des opérations militaires en cours.

APA News

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