C’est l’une des annonces issue de la cérémonie de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre le Paludisme.
Cet évènement a été présidé le 25 avril 2023 au Hilton hôtel à Yaoundé par le ministre de la santé publique, Manaouda Malachie, en présence de l’ambassadeur des Etats Unis au Cameroun, des responsables des départements ministériels apparentés et des représentants des organismes partenaires.
Le paludisme reste l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Cameroun. Pour lutter contre cette maladie, le gouvernement, en collaboration avec les partenaires au développement, multiplient des efforts en vue de réduire son fardeau social.
Selon le chef de section de la lutte contre le paludisme de l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun, dans le cadre de l’avancement de la lutte contre le paludisme, un nouveau vaccin sera testé dans les mois dans dix districts au Cameroun. Le Cameroun fait partie des trois pays qui ont été choisis pour obtenir le vaccin.
Plus de 80 milliards de FCFA investis
« La lutte contre le paludisme reste d’actualité. Le gouvernement des Etats-Unis continue à être un très grand partenaire avec le gouvernement du Cameroun dans la lutte contre le paludisme. Nous le faisons depuis de nombreuses années déjà. Le gouvernement camerounais mérite beaucoup de respect et d’appréciation pour les efforts qui a déjà fait. Il reste évidemment beaucoup à faire, et nous allons continuer en tant que partenaires afin d’atteindre les résultats que nous voulons », a déclaré Christopher J. Lamora, ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun.
L’Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Christopher John Lamora a déclaré que le gouvernement américain a investi des milliards dans la lutte contre la maladie.
« Grâce à l’Initiative présidentielle contre le paludisme (PMI), le gouvernement américain a investi plus de 80 milliards de FCFA au Cameroun depuis 2017. Cet investissement a contribué à réduire la mortalité infantile globale de plus de 35 %.
Entre 2017 et 2022, le PMI, en collaboration avec le programme de lutte contre le paludisme du Cameroun, a fourni un traitement de chimioprévention contre le paludisme saisonnier à près de 2 millions d’enfants chaque année et a soutenu plus de 75 000 formations de renforcement des capacités pour les agents de santé camerounais.
L’an dernier, le gouvernement a livré plus de 5 000 moustiquaires imprégnées d’insecticides, 9 millions de doses de traitements de chimioprévention contre le paludisme et 2 millions de tests de diagnostic rapide dans les régions du Nord et du Grand Nord. »
3 millions de cas en 2022
« Nous avons fait le point en ce qui concerne le Cameroun. Depuis 2015, nous avons les chiffres qui ont augmenté, mais en réalité depuis 2019 les chiffres ont commencé à descendre un tout petit peu. Donc les choses commencent à s’améliorer. Mais la situation demeure préoccupante pour que chaque administration, chaque acteur puissent venir apporter sa contribution dans une lutte multisectoriel contre le paludisme. Parce que ministères de la santé publique seule ne peut pas vaincre le paludisme », soutient, Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique.
En rappel, le paludisme est une maladie causée par un parasite du plasmodium, transmise par la piqûre de moustiques infectés et qui se manifeste par de la fièvre, des douleurs articulaires, des maux de tête, un manque d’appétit et des vomissements comme signes et symptômes.
La gravité du paludisme varie selon l’espèce de plasmodium et peut généralement être évitée en prévenant la transmission du parasite du plasmodium en dormant sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée, tel que recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.
Un insectifuge peut également être utilisé pour prévenir les piqûres de moustiques. De plus, l’environnement doit être très propre et les femmes enceintes peuvent suivre un traitement prophylactique pour prévenir une possible infection.
Le Cameroun fait partie des 10 pays africains où le nombre de cas de paludisme est le plus élevé, mais le diagnostic et le traitement demeurent médiocres. En 2022 seulement, plus de trois millions de cas de paludisme ont été enregistrés dans le pays.
Sara Eliane Nématchoua
