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Lutte contre le paludisme : la région du Centre mendie les moustiquaires imprégnées

Voilà bientôt sept (07) ans, depuis 2016 que la région du Centre n’a plus reçu de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action dans le cadre des campagnes de distribution massive de cet outil de lutte contre le paludisme.

Sauf changement de dernière heure, le Cameroun va engager dès le mois d’avril prochain, une 4ème campagne nationale de distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda) dans le cadre de la lutte contre le paludisme. L’information connue depuis 2021 a été réitérée au cours de la Troisième réunion de la Task Force PNLP-CS4ME Cameroun (Civil society for malaria elimination), le mercredi 23 mars 2022 à Yaoundé.

Il s’agit explique Olivia Ngou, directrice exécutive d’Impact Santé Afrique de : « une réunion de coordination entre la société civile et le ministère de la santé publique notamment le programme national de lutte contre le paludisme. Elle se tient tous les trimestres pour être au courant de ce qui se passe et renforcer la collaboration ».

Au cours de cette réunion, le programme paludisme a présenté les activités prévues cette année dont la campagne de distribution de la Milda susmentionnée. Alors qu’elle est supposée être prioritaire, la région du Centre est placée en dernière position du planning gouvernemental.

Un statut que la société civile voit d’un très mauvais œil. Comme le Sud-ouest, le Centre est toujours en attente de la distribution des Milda comptant pour la 3e campagne de 2019. Mais bien plus, « depuis 2016, la région du Centre n’a pas eu de moustiquaire », déplore un acteur de la société civile sous anonymat.

« La raison est que la disponibilité de ces Milda est placée sous le financement de l’Etat. Alors que les autres régions sont subventionnées par un bailleur extérieur », confie cette source. En effet, dans une interview accordée au quotidien gouvernemental, Dr Dorothy Achu, Secrétaire permanent du PNLP avouait que l’opération devrait coûter 8 milliards de Fcfa à la partie camerounaise dans ces régions.

« Il est important que l’Etat mobilise les financements qu’il faut pour allouer dans le budget au moins celui de l’année prochaine, tout le financement nécessaire pour acheter les moustiquaires et faire la distribution dans la région du Centre où les populations depuis bientôt 7 ans n’ont plus reçu de moustiquaire imprégnée », recommande cette source.

« Stop Malaria »

Outre la présentation de cette campagne Milda 2022 fortement attendue, les participants ont été édifiés par l’Unité partenariat du Pnlp, sur les activités de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme qui est célébrée le 25 avril de chaque année. « Il a été aussi question de la campagne « Stop Malaria » lancée le 10 mars 2022 à Yaoundé sous le haut patronage de la première dame et qui vise à mobiliser tous les secteurs afin qu’ils contribuent à la lutte », insiste Olivia Ngou.

D’après qui : « la société civile a un rôle clé à jouer pour informer et éduquer les populations sur comment prévenir , soigner correctement le paludisme. Nous pensons que l’engagement communautaire va faire la différence dans la lutte ». Ce point se trouve être l’une des principales recommandations de cette rencontre de la plate- forme Pnlp-CS4ME qui souhaite que la société civile joue un rôle actif dans la campagne « Stop Malaria ».

La présentation des activités communautaires de lutte contre le paludisme, le mécanisme de réponse covid-19, par Joseph Wato, directeur exécutif d’Apdsp (Approche participative, développement et santé de proximité) conforte cette opinion. Les participants voudraient renforcer la collaboration entre la société civile et le ministère de la Santé publique ; achever la cartographie des organisations de la société civile impliquée dans la lutte contre le paludisme, « elles sont nombreuses mais on n’a pas encore une visibilité sur toutes ces organisations ».

En 2021, près de 3, 1 millions de cas de paludisme ont été recensés sur l’ensemble du territoire camerounais. La maladie a causé la mort de 3 863 personnes. Des chiffres plus importants selon l’OMS qui estime à au moins 6 millions de cas de paludisme et environ 11 500 décès au Cameroun chaque année.Les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans sont plus vulnérables à cette maladie.

Le Messager

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