Les habitants de la capitale politique du pays, Yaoundé, ont exprimé des réactions mitigées face aux perturbations constantes de l’approvisionnement en électricité dans les principaux quartiers de la ville.
La plupart des citadins disent craindre que les saisies par intermittence ne détruisent leurs appareils.
» Pour ma part, c’est la deuxième fois que je répare mon réfrigérateur à cause de la façon dont ils coupent la lumière, ce n’est pas vraiment normal. J’habite à Mendongbit avant c’était comme ça mais ce mois de février est différent des fois précédentes, c’est trop « , se lamente Nelson Ngu Mbuelle, un habitant de Yaoundé.
Pour la plupart des élèves, la situation est difficile car ils ne peuvent pas effectuer efficacement les travaux scolaires.
» Ce n’est pas vraiment la première fois mais cela me perturbe puisque c’est la période de la saisie des rapports. Quand il n’y a pas de lumière, je suis obligé d’utiliser mon téléphone et si la batterie est faible, je n’ai qu’à attendre que ce soit notre tour pour que la lumière revienne », a expliqué Sarhane Afane, étudiant à l’université de Yaoundé 1.
Les habitants n’ont d’autre choix que de faire face au rationnement fréquent de l’électricité dans les régions du Littoral, de l’Ouest, du Sud-Ouest, du Sud, de l’Est et du Nord-Ouest jusqu’en mars 2023.
Il convient de rappeler que le 25 janvier 2023, la société de distribution d’électricité ENEO a annoncé le rationnement de l’électricité dans le pays.
Cette mesure, qui touche 7 régions du pays, serait le résultat de la baisse de l’hydrologie sur le fleuve Ntem, qui entraînera une baisse persistante de la production à Memvé’élé jusqu’en mars.
ENEO a ajouté dans son communiqué que la contribution des centrales thermiques ne suffira pas à couvrir le déficit entre l’offre et la demande pendant la période susmentionnée. Elle a donc recommandé aux usagers d’adopter des mesures d’économie d’énergie et de sécurité.
CNA
