Le groupe industriel Dangote, un pilier de l’économie nigériane, fait face à une enquête de la Commission des délits économiques et financiers (EFCC) du Nigeria concernant des allocations de devises étrangères attribuées par la Banque centrale du Nigeria depuis 2014.
Vendredi dernier, les enquêteurs de l’EFCC se sont rendus dans les locaux de Dangote à Lagos pour obtenir des détails sur les devises étrangères allouées à l’entreprise. Cette démarche a suscité une réaction de la part du groupe, exprimée dans un communiqué, regrettant l’intrusion impromptue de l’EFCC malgré le refus de l’entreprise de fournir immédiatement les documents demandés.
Dangote précise que aucun document n’a été saisi lors de cette visite puisque les documents requis avaient déjà été transmis au préalable aux bureaux de la Commission des délits économiques et financiers. Le groupe s’est toutefois engagé à coopérer pleinement avec l’EFCC en fournissant toutes les informations nécessaires.
Le communiqué souligne également qu’à ce stade, il ne s’agit que d’une demande d’information et non d’une accusation de corruption contre l’une des entreprises du groupe. Dangote met en avant son rôle majeur dans l’économie nationale, son engagement envers le respect de la primauté du droit, et sa contribution significative à la création de valeur pour les investisseurs locaux et étrangers.
Selon les déclarations de l’EFCC, Dangote et 51 autres entreprises auraient bénéficié de taux de change préférentiels pour acquérir des dollars à prix réduit dans le but d’importer des matières premières et de soutenir leurs activités commerciales.
L’enquête en cours souligne l’attention accrue des autorités sur les pratiques financières des grandes entreprises au Nigeria et soulève des questions sur l’utilisation des allocations de devises étrangères, mais aucun acte d’accusation formel n’a été porté à ce stade contre Dangote.