Le 20 août 2024, une trahison interne au sein du mouvement séparatiste d’Ambazonie a conduit à la mort tragique du chef autoproclamé, connu sous le nom de « général » Colabo, de son vrai nom Tantoh Leonard.
Cet incident s’est produit à Bamali, dans le département du Ngoketunjia, où Leonard a été exécuté par ses propres associés à la suite d’un désaccord sur la répartition de l’argent de la rançon collecté auprès des familles de victimes kidnappées au début du mois.
Selon des sources locales, Leonard aurait tenté de tromper ses complices en s’enfuyant avec une part importante des fonds extorqués. Cependant, son plan a échoué, et ses associés l’ont capturé avant de l’exécuter. Son corps en décomposition a été découvert plus tard par un agriculteur, mettant fin à une sombre histoire de cupidité et de trahison au sein des rangs séparatistes.
Le mouvement séparatiste d’Ambazonie, qui milite pour l’indépendance des régions anglophones du Cameroun, est tristement connu pour les nombreuses violations des droits de l’homme qu’il a commises depuis le début du conflit en 2016.
Tant les forces gouvernementales que les combattants séparatistes sont accusés d’atrocités, mais les actions des séparatistes, en particulier, ont suscité une profonde inquiétude en raison des souffrances infligées aux civils.
Le phénomène des enlèvements contre rançon est devenu monnaie courante dans les régions touchées par le conflit. Les civils, étudiants, et travailleurs humanitaires sont souvent pris pour cibles, et les victimes subissent des traumatismes physiques et psychologiques graves.
Un exemple marquant est l’enlèvement de 33 étudiants du séminaire catholique romain dans la région du Sud-Ouest en avril 2022, qui a choqué l’opinion publique.
En plus des enlèvements, les combattants séparatistes sont également responsables d’homicides illégaux, de torture et d’attaques contre des établissements scolaires, perturbant l’éducation de milliers d’enfants depuis 2017. Les écoles occupées ou détruites et le boycott de l’éducation ont instauré un climat de peur et d’instabilité dans ces régions.
Face à ces violations flagrantes des droits de l’homme, la communauté internationale appelle à une résolution pacifique du conflit et à la traduction en justice des responsables de ces crimes. Toutefois, pour de nombreux Camerounais, il est impératif de passer des simples appels à l’action concrète pour protéger les civils et rétablir la paix dans les régions anglophones.