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Le dossier de la Sonara hante la 4ème revue FMI-Cameroun

Le financement de l’activité de la Société nationale de raffinage (Sonara) en 2022, l’état des négociations des dettes croisées non-bancaires, la situation des dettes croisées du fisc et des autres entités publiques, sa viabilité financière ou encore la mise en œuvre des orientations du gouvernement ont été débattues avec l’équipe du FMI en séjour au Cameroun dans le cadre de la 4ème revue du programme économique et financier du gouvernement appuyé par la Facilité élargie de Crédit et le Mécanisme élargi de crédit.

Le fait que ce dossier fasse partie des sujets mis à débattre inquiète au plus haut point au ministère des Finances. En réalité, le dossier Sonara n’a pas encore été validé par le Conseil d’administration du FMI et d’ailleurs fait l’objet de critère non validé lors de la dernière revue. «C’est pour cette raison qu’il est de nouveau sur la table des discussions avec le FMI», assure une source proche de la délégation des experts du Fonds.

Pourtant, l’on pensait en avoir fini avec ce dossier au ministère des Finances. «Effectivement, un mémo contenant toutes les garanties et mesures envisagées et prises par le gouvernement leur a été transmis ; mais nous sommes surpris que cela revienne sur la table surtout avec ce que nous avons réalisé ces derniers temps s’agissant des dettes du secteur bancaire et des traders», poursuit notre source.

Depuis le 12 mai 2022, date de la première réunion du comité interministériel dédié à la restructuration/réhabilitation de la Sonara, l’on avait clairement défini les actions à mener dans un délai de 48 mois. Ainsi, les actions clés portent sur l’étude technico-économique et financière assortie d’un business-plan, une étude de faisabilité à +ou- 30% du coût du projet de reconstruction de la Sonara, adossé sur un modèle de partenariat public-privé élaboré au mieux des intérêts de l’Etat et de la Sonara, ainsi que sur un modèle d’approvisionnement des matières premières et de structure des prix des produits pétroliers à pratiquer. Le rapport de cette étude doit servir de dossier de faisabilité nécessaire à l’instruction de la procédure du Partenariat public privé, conformément à la réglementation.

Avant d’aboutir au choix d’un partenaire privé, l’Etat à travers le comité technique, devrait reconstituer les fonds propres de l’entreprise, réaliser une étude technico-administrative et financière avec des coûts détaillés, les schémas à suivre, définir le cadre juridique, institutionnel et les modalités de financement dudit partenariat.

«Des choses ont certainement été faites, notamment la restructuration bancaire de la dette de la Sonara, l’ouverture d’une ligne pour leur remboursement. La signature avec Vitol,  l’un des traders de la Sonara, d’une convention de restructuration de sa créance commerciale. Mais pour ce qui est du recrutement du consultant, il est difficile d’en dire plus», souffle-t-on au ministère des Finances.

«Sans doute le FMI attend-il que l’on annonce le lancement du processus de reconstruction et de modernisation dans la configuration final du projet «Sonara 2010». Mais il ne faut pas perdre de vue que le comité a fixé un délai de quatre ans pour la conduite des actions prioritaires. Donc, il va falloir encore attendre », conclut un responsable du Minfi.

Pour mémoire, l’Etat devra mobiliser 250 milliards de Fcfa pour rattraper le gap des pertes subies par la raffinerie. Ce qui les ramènerait de 45% à 7%. L’incendie du cœur de la raffinerie dans la nuit du 30 au 31 mai 2019 a causé des pertes de 187 milliards de Fcfa selon la commission d’enquêtes mise sur pied à cet effet.

Eco Matin

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