Le mardi 1er octobre 2024, des hommes armés non identifiés ont enlevé Ewane Roland, le sous-préfet d’Idabato, ainsi qu’un employé de la mairie, Etongo Ismaiel, dans le département du Ndian, région du Sud-Ouest du Cameroun.
L’enlèvement s’est produit aux alentours de 2h15 du matin, selon Gilbert Guibai Baldena, préfet de la région voisine du Nigeria.
Les ravisseurs auraient utilisé des bateaux rapides pour fuir vers le Nigeria après l’enlèvement. Face à cette situation critique, le préfet du département du Ndian a immédiatement adressé un communiqué au consul général du Nigeria à Buea, sollicitant une coopération transfrontalière urgente pour retrouver les otages.
« Nous serions reconnaissants si vous pouviez prendre des mesures en communication avec les autorités nigérianes », peut-on lire dans le communiqué. L’appel met l’accent sur l’importance d’une action rapide pour éviter l’escalade de la menace sécuritaire dans cette zone déjà vulnérable.
Le département du Ndian, située près de la frontière avec le Nigeria, est régulièrement confrontée à des activités criminelles transfrontalières. Cet enlèvement vient ajouter aux inquiétudes croissantes en matière de sécurité dans la région.
Le préfet a souligné la gravité de la situation et l’urgence d’une collaboration efficace avec les autorités nigérianes pour assurer la libération des otages.
L’incident survient le 1er octobre, une date symbolique pour les séparatistes anglophones du Cameroun, qui célèbrent depuis 2017 ce jour comme une déclaration d’indépendance vis-à-vis du pays.
Au fil des ans, cette journée a été marquée par des conflits avec l’armée, des attaques contre des civils et des appels au confinement forcé.
À l’heure actuelle, l’emplacement des personnes enlevées reste inconnu, et les autorités camerounaises espèrent une intervention rapide de la part du Nigeria pour résoudre cette crise.