Le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), Alamine Ousmane Mey, et le directeur général du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (KFAED), Waleed Al-Bahar, ont signé un accord de prêt d’un montant de trois millions de dinars koweïtiens (environ 5,9 milliards de francs CFA) destiné au financement partiel du Projet de développement de la chaîne de valeur du riz au Cameroun (PDCVRC).
Ce projet vise à améliorer la productivité de la filière rizicole afin de garantir la sécurité alimentaire du pays. Les fonds sont destinés à renforcer les capacités de production des riziculteurs, à désenclaver les bassins de production et à générer des revenus supplémentaires pour les petits exploitants et les prestataires de services du secteur. Ils contribueront également à faciliter l’accès des populations locales aux services sociaux de base.
S’exprimant lors de la cérémonie de signature, le ministre Ousmane Mey a exprimé sa gratitude au KFAED, rappelant que ce n’était pas la première fois que cette institution financière participait au financement de projets dans le pays.
« Notre plan vise à améliorer la productivité, à soutenir les agriculteurs, à garantir l’autosuffisance alimentaire et à exporter notre production de riz vers des destinations sous-régionales et internationales. Nous sommes ravis de bénéficier du soutien du Fonds koweïtien et l’avons encouragé à soutenir davantage nos PME, dont le rôle est essentiel pour que notre production réponde aux attentes de notre population », a déclaré le ministre.
De son côté, le directeur général du KFAED, Waleed Al-Bahar, a salué l’engagement du gouvernement à garantir la sécurité alimentaire du pays grâce à la filière rizicole.
« Comme vous le savez, la sécurité alimentaire est primordiale, en particulier le riz, dont la consommation est très élevée, même dans mon pays. Nous espérons voir des progrès significatifs à l’avenir, impliquant le secteur privé, le Koweït et le gouvernement camerounais », a déclaré M. Al-Bahar.
L’objectif du PDCVRC est d’augmenter la production nationale de riz de 10 %, en faisant passer le rendement par hectare de 4,5 à 6 tonnes. Le projet vise également à créer 253 000 emplois ainsi qu’à construire ou réhabiliter 650 km de voies d’accès.
Pour y parvenir, plusieurs acteurs participent au financement du projet, notamment la Banque islamique de développement (BID), qui contribue à hauteur de 53 milliards de francs CFA, le Fonds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui a fixé sa contribution à 14,9 milliards de francs CFA, et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BAD), qui a promis 12 milliards de francs CFA.
Outre les 5,9 milliards de francs CFA du Fonds koweïtien, l’État du Cameroun contribue au projet à hauteur de 2,4 milliards de francs CFA.