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L’ancien ministre François Léotard, condamné dans l’affaire Karachi, est mort

« Vous pouvez me condamner, je m’en fous. » Cette sortie agacée de François Léotard, mauvais perdant du procès Karachi à l’issue duquel il a été reconnu coupable, restera l’une de ces dernières sorties médiatiques. L’ancien ministre des cohabitations Mitterrand-Chirac puis Mitterrand-Balladur, ancien député du Var et président de l’UDF, est décédé mardi 25 avril, à l’âge de 81 ans. Il était à la retraite de la vie politique depuis le début des années 2000.

En 2021, la Cour de justice de la République a condamné à deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d’amende, l’ancien ministre de la Défense d’Edouard Balladur dans l’affaire Karachi pour complicité d’abus de biens. social. Une partie de l’argent public ayant servi à rémunérer des intermédiaires dans le cadre d’un lucratif contrat militaire au Pakistan était revenu, sous forme de rétrocommissions, en France pour financer la campagne d’Edouard Balladur en 1995, dans laquelle Léotard était impliqué. . C’est lui, notamment, qui aurait imposé le sulfureux Ziad Takieddine comme intermédiaire dans ce marché public.

Une condamnation de plus pour cette figure de centre-droit, baron de l’UDF de Giscard, déjà épinglé en 2004 pour avoir détourné, en 1995, une caisse publique de Matignon afin d’arroser sa propre formation micro-politique, le Parti républicain, inspiré par la lignée libérale de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher.

Le soutien de Balladur même devant la Justice

Né à Cannes en 1942, fils du maire de Fréjus André Léotard – et frère de Philippe, acteur et chanteur décédé en 2001 – il succède à son père et dirige la ville pendant vingt ans. Pur François Léotard est un pur produit de l’élite française, énarque de la promotion François-Rabelais (millésime 1971, avec Laurent Fabius et Gérard Longuet comme camarades).

Très oubliable ministre de la Culture, au sein duquel il tentera de développer l’art par le mécénat plutôt que par le volontarisme public, on se souvient surtout de son passage rue Saint-Honoré à la privatisation de la première chaîne, TF1, en 1986. Ou de son compagnonnage avec Philippe de Villiers, qui sera son ministre délégué. Un catholique intégriste avec qui ce fervent chrétien, qui a grandi auprès d’un père monarchiste repenti et admirateur de Charles Maurras, partageait de nombreuses idées. François Léotard n’a même pas réussi, dans les années 1960, à revêtir la soutane, après une retraite d’un an chez les bénédictins.

Les cornes d’info, l’émission satirique de Canal +, s’est amusé à croquer Philippe de Villiers, François Léotard mais aussi François Bayrou (qui succède à Léotard à la tête de l’UDF) en trio d’heureux « neuneus », grenouilles de palourde tendance. Une caricature qui aura contribué, selon les mots de François Léotard, à lui casser définitivement les reins dans ses ambitions…

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