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La start-up nation veut 60 ans, mais par capitalisation

Pour obtenir le retrait de la contre-réforme des retraites, la France s’apprête à stopper, mais une petite tribu résiste vaillamment…

Alors que les mastodontes du secteur privé de la protection sociale, de BlackRock à Amundi en passant par Axa et consorts, tournent cette fois le dos et se contentent de récolter les promesses de parts de marché qui ouvriraient un nouveau saccage du régime par la distribution, le « start- up nation » se précipite au secours d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. Et elle le fait, non sans apories, avec un culot monstrueux ou – c’est selon – un cynisme consommé.

Le document dévoilé aujourd’hui par Humanité l’illustre à l’infini. Il émane de Monaliza, une petite plateforme digitale qui, dans un contexte de croissance – relative, mais tout de même – provoquée par la loi Pacte depuis 2019, commercialise des produits d’épargne retraite par capitalisation.

Lors du débat à l’Assemblée et au Sénat, certains parlementaires ont reçu son « livre de propositions », intitulé « Retraites : adapter le plan d’épargne retraite (PER) pour renforcer le pouvoir d’achat des seniors ». ». Attention, ce n’est pas parce qu’elle en fait un business et qu’elle recherche probablement un peu de publicité gratuite que la start-up ne peut pas être animée des meilleures intentions, n’est-ce pas ? « La réforme des retraites est l’occasion de repenser notre modèle et d’inventer de nouvelles solutions pour répondre aux grands enjeux de société à court, moyen et long terme »disent savamment les éditeurs.

Avant de décliner des propositions, les startupers pointent dans leur diagnostic l’une des plus grosses épines du pied du gouvernement : comme le disent les opposants au projet d’Emmanuel Macron, cette contre-réforme risque d’aggraver considérablement le sort des seniors. , qui, privé d’emploi avant la retraite, pourrait payer cher le report de 62 à 64 ans de l’âge légal de la retraite.

Mais Monaliza a, derrière l’euphémisation du conflit social en cours, sa solution miracle. Et pour elle, ce n’est pas un « indice » purement commercial, mais le PER, bien sûr ! « Alors que la tension s’installe autour de l’âge de la retraite, notez les financiers, son fonctionnement, qui n’est pas basé sur l’équilibre démographique entre les générations, pourrait permettre une plus grande flexibilité à ses titulaires sur leur âge de départ à la retraite. » La promesse, c’est de se débarrasser des imprévus, et de s’offrir, comme les grands patrons avec leur chapeau de retraite, le luxe d’aller à la carte, à 60 ans par exemple, sans craindre une remise ou quoi que ce soit. …

Plusieurs députés du parti « Les Républicains » convaincus

Evidemment, cette merveilleuse hypothèse n’est valable, en réalité, que pour une super-élite ayant les moyens de mettre de côté des sommes très importantes chaque année….

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