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Selon de nouvelles recherches, le «glacier Doomsday» de l’Antarctique – surnommé parce que son effondrement pourrait entraîner une élévation catastrophique du niveau de la mer – fond rapidement de manière inattendue.
Le glacier Thwaites a à peu près la taille de la Floride et est situé dans l’ouest de l’Antarctique. Une partie de ce qui le maintient en place est une plate-forme de glace qui s’avance à la surface de l’océan. La plate-forme agit comme un bouchon, retenant le glacier sur la terre ferme et offrant une défense importante contre l’élévation du niveau de la mer.
Mais la plate-forme de glace cruciale est très vulnérable à mesure que l’océan se réchauffe.
Dans deux études, publiées mercredi dans la revue Nature, les scientifiques ont révélé que si le rythme de fonte sous une grande partie de la banquise est plus lent qu’on ne le pensait auparavant, les fissures profondes et les formations en « escalier » dans la glace fondent beaucoup plus rapidement.
Alors que le changement climatique s’accélère, le glacier Thwaites change rapidement.
Chaque année, il déverse des milliards de tonnes de glace dans l’océan, contribuant à environ 4 % de l’élévation annuelle du niveau de la mer. Une fonte particulièrement rapide se produit au point où le glacier rencontre le fond marin, qui a reculé de près de 14 kilomètres depuis la fin des années 1990, exposant une plus grande tranche de glace à une eau océanique relativement chaude.
L’effondrement complet du Thwaites lui-même pourrait entraîner une élévation du niveau de la mer de plus de deux pieds (70 centimètres), ce qui suffirait à dévaster les communautés côtières du monde entier. Mais le Thwaites agit également comme un barrage naturel sur la glace environnante dans l’Antarctique occidental, et les scientifiques ont estimé que le niveau mondial de la mer pourrait finalement monter d’environ 10 pieds si le Thwaites s’effondrait.
Bien que cela puisse prendre des centaines ou des milliers d’années, la banquise pourrait se désintégrer beaucoup plus tôt, déclenchant un recul du glacier à la fois instable et potentiellement irréversible.
Pour mieux comprendre le remodelage du littoral éloigné, une équipe de scientifiques américains et britanniques de l’International Thwaites Glacier Collaboration s’est rendue sur le glacier fin 2019.
À l’aide d’une perceuse à eau chaude, ils ont foré un trou à près de 2 000 pieds (600 mètres) de profondeur dans la glace et, sur une période de cinq jours, ont envoyé divers instruments pour prendre des mesures sur le glacier.
Les instruments comprenaient un robot ressemblant à une torpille appelé Icefin, qui leur permettait d’accéder à des zones auparavant presque impossibles à surveiller. Le véhicule télécommandé a pris des images et enregistré des informations sur la température et la salinité de l’eau, ainsi que…
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