Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, est monté au créneau pour justifier l’aide de 350 millions de francs CFA débloquée par le chef de l’État en faveur des sinistrés des inondations dans l’Extrême-Nord du Cameroun.
Face aux critiques des citoyens qui jugent ce montant insuffisant, le ministre a rappelé que cette enveloppe ne représente qu’une partie des efforts du gouvernement pour répondre à la crise.
Intervenant sur la Crtv, Paul Atanga Nji a précisé que le gouvernement a déjà mobilisé plus de 1,6 milliard de francs CFA pour gérer les conséquences des inondations.
Selon lui, les 350 millions constituent des secours d’urgence destinés aux personnes directement affectées par la catastrophe. Il a souligné que ces fonds ne couvrent qu’un volet de la réponse gouvernementale, notamment l’aide immédiate aux victimes.
Le ministre a également évoqué d’autres mesures en cours, comme la reconstruction du pont sur le fleuve Danay et le renforcement des digues, pour lesquelles des financements ont été débloqués. Ces initiatives, selon Paul Atanga Nji, montrent l’engagement du gouvernement à répondre aux besoins des populations sinistrées, au-delà des 350 millions annoncés.
Cette somme a toutefois suscité des réactions vives parmi les Camerounais, qui la jugent dérisoire face à l’ampleur des dégâts. Certains ont comparé cette aide à d’autres dépenses de l’État, comme les plus d’un milliard de francs CFA dépensés pour les matchs des Lions indomptables à Garoua et Kampala.
D’autres ont pointé du doigt le fait que le budget de la protection civile nationale devrait suffire à gérer l’urgence.
Malgré les critiques, le ministre de l’Administration territoriale a supervisé le 17 septembre 2024 le départ d’un convoi d’aide d’urgence vers le département du Mayo-Danay, dans l’Extrême-Nord, marquant ainsi l’engagement continu du gouvernement dans la gestion de cette catastrophe.