Face aux critiques grandissantes du public concernant le montant initial jugé insuffisant, le gouvernement camerounais a annoncé une augmentation significative de l’aide destinée aux victimes des inondations dans la région de l’Extrême-Nord. Le fonds d’urgence, initialement fixé à 350 millions FCFA, a été porté à 1,9 milliard FCFA.
Cette décision intervient après que les inondations, survenues il y a un peu plus d’une semaine, ont causé la mort de plus d’une douzaine de personnes et affecté plus de 200 000 habitants. La région a subi d’importantes destructions, notamment au niveau des habitations et des infrastructures routières, rendant nécessaire une intervention rapide et massive.
Au départ, le Ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, avait annoncé une enveloppe de 350 millions FCFA pour venir en aide aux sinistrés. Cette somme avait suscité des inquiétudes, beaucoup estimant qu’elle équivalait à seulement 1 750 FCFA par victime.
Devant ces réactions, le gouvernement a rapidement réajusté son soutien, augmentant la somme à 9 500 FCFA par personne, bien que les modalités de distribution des fonds restent à préciser.
Le mercredi 18 septembre 2024, le ministre Paul Atanga Nji a conduit une délégation interministérielle dans l’Extrême-Nord pour superviser les opérations de secours. Avant de se rendre sur place, il a inspecté 50 camions chargés de matériel d’aide humanitaire destinés à la région sinistrée.
Parmi les fournitures acheminées figurent des abris temporaires, des matelas, des couvertures, des moustiquaires, des denrées alimentaires, des kits sanitaires, ainsi que d’autres produits de première nécessité.
« La distribution inclut 22 camions en provenance de Yaoundé, 10 camions partant de Maroua pour Yagoua, 12 camions déjà positionnés à Yagoua, et les autres venant de Douala. Cette aide est estimée à environ 1,9 milliard FCFA », a précisé le ministre, en promettant de veiller personnellement à une répartition équitable de ces ressources.
Cette mobilisation sans précédent vise à soulager les souffrances des populations touchées et à répondre à l’urgence humanitaire dans cette région régulièrement frappée par des catastrophes naturelles.
