L’homme d’affaires Hervé Bopda, au cœur d’une tourmente judiciaire depuis janvier dernier, a été libéré sous caution le 19 août 2024, après avoir passé six mois en détention.
Accusé de multiples crimes graves, dont « viol aggravé », « séquestration », « enlèvement », « sodomie » et « menaces à l’arme », Hervé Bopda avait été interpellé le 31 janvier suite à des dénonciations sur les réseaux sociaux le présentant comme un « prédateur sexuel ».
Placé en détention provisoire le 29 février 2024, Hervé Bopda a vu son dossier faire l’objet de plusieurs transferts entre différentes juridictions. Initialement traité par le tribunal militaire en raison des accusations d’usage d’une arme à feu, le dossier a été transféré au tribunal de grande instance du Wouri, qui à son tour, s’est déclaré incompétent et a passé le relais au tribunal de première instance de Douala.
Durant cette période, l’homme d’affaires a été maintenu dans les cellules de la police judiciaire du Littoral avant d’être incarcéré à la prison centrale de New Bell. Malgré les demandes répétées de son avocat pour obtenir une liberté provisoire, ce n’est que le 19 août que le tribunal a finalement accédé à cette requête.
Le 21 août, Hervé Bopda a été aperçu dans un quartier de Douala, en compagnie de plusieurs connaissances, marquant ainsi son retour temporaire à la liberté. Pour la suite de cette affaire, il devra se présenter libre devant la justice pour répondre des graves accusations portées contre lui.
Cette libération sous caution suscite des réactions mitigées parmi l’opinion publique, divisée entre les partisans du respect des droits de la défense et ceux qui réclament justice pour les présumées victimes.
