Le 22 avril 2025, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, également président du conseil d’administration de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), a procédé à la pose de la première pierre du centre emplisseur de gaz d’Ebolowa, capitale régionale du Sud.
D’un investissement estimé à 6,4 milliards de FCFA selon les termes de l’appel d’offres restreint lancé par la CSPH fin 2024, cette infrastructure disposera d’une capacité initiale de 220 m³ pour l’enfûtage et le stockage de gaz domestique. Sa livraison est prévue dans 24 mois, soit en avril 2027.
Ces centres emplisseurs permettent de garantir aux populations un accès à cette énergie à des prix abordables. Bien que le prix de la bouteille de 12 kg soit homologué à 6 500 FCFA, elle est souvent revendue jusqu’à 10 000 FCFA dans certaines zones éloignées, en raison des coûts de transport élevés.
Outre la démocratisation de l’accès au gaz, ces infrastructures – comme celles déjà construites par la CSPH à Maroua, Bertoua et Bamenda, ou par des acteurs privés tels que Bocom et Green Oil – contribuent à la lutte contre la déforestation et la désertification. Ces phénomènes résultent en grande partie de l’utilisation massive de bois de chauffage par les ménages.
Selon le ministère des Forêts et de la Faune, le marché du charbon de bois au Cameroun pèse 17 milliards de FCFA par an, une activité florissante mais dévastatrice pour l’environnement, comme le dénoncent les ONG.
