Les amateurs de jazz sont de retour dans le sud de la France avec le coup d’envoi de l’événement Jazz à Vienne.
L’un des plus anciens festivals de jazz d’Europe et son immense amphithéâtre romain (8000 places) rassemble des milliers d’amateurs de musique attirés par le cadre époustouflant d’où le public peut écouter du bon son.
Cette année, Claude M’Barali plus connu sous le nom de MC Solaar, légende du rap français, a ouvert le bal avec un melting pot de ses trois premiers albums qui ont marqué l’histoire du rap dans les années 90, avec une forte influence jazz…
« C’est un renouveau, et le fait qu’on soit à Jazz à Vienne fait qu’à cette époque, une de mes inspirations était le jazz, explique le chanteur et compositeur. Les compositeurs samplent du jazz ou mélangent du « jazz », c’est-à-dire avec des arrangements musicaux plutôt que « boum-boum » (avec des arrangements musicaux, et pas seulement basés sur le BPM, ndlr).C’est un grand plaisir de retrouver ça.et le fait qu’on joue ici, avec un Big Band, on est une trentaine de personnes sur scène… rejouer ces trucs, c’est extraordinaire. »
Un rap plus poétique que hardcore, plus festif qu’agressif, et qui puise dans le rock, la salsa ou le reggae… réussissant à réunir des influences de plusieurs continents, voyageant par l’Afrique, l’Europe, en passant par l’Amérique. L’interprète est né à Dakar de parents tchadiens en 1969.
« J’appelle ça « Le tour du monde en 7 pouces », raconte MC SOLAAR. On a toutes sortes de musiques, parfois on a des histoires comme celles des griots africains. Il y a la puissance de la musique américaine avec le rap, et on a même amené en France avec Serge Gainsbourg, que nous avons samplé… au fond, la musique adoucit le coeur des gens, et elle n’a pas de frontières : ça a toujours été un credo. »
MC Solaar a pu rééditer ses trois albums après un conflit de plusieurs années avec la maison de disques Universal qui en bloquait les droits.
Il sera en tournée en Europe cet été.
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