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Environnement : les entreprises et les acteurs sociaux sensibilisés sur l’importance de la biodiversité

Le vendredi 27 mai 2022 s’est tenu à Yaoundé le premier Café Biodiversité organisé par l’UICN-PACO, en partenariat avec l’UICN Cameroun et les membres de l’UICN au Cameroun. Il avait pour objectif la sensibilisation des entreprises sur l’importance de la biodiversité et l’adoption de bonnes pratiques pour sa préservation.

« Ce café biodiversité a pour objectifs de créer un premier dialogue avec les entreprises sur la relation qu’elles ont avec la biodiversité. Les entreprises de par leurs activités ont un impact positif ou négatif sur la biodiversité mais elles en dépendent également. Il est question de les sensibiliser par rapport à leur dépendance et leur impact sur la biodiversité et trouver ensemble les solutions pour une meilleure prise en compte de la biodiversité par les entreprises », a expliqué Sareme Gebre, consultante du Programme régional Business et Biodiversité à l’UICN.

– Impact sur les ressources –

Il faut le dire, les entreprises dans leur activités quotidiennes ont un impact non négligeable sur la biodiversité. Par exemple, les entreprises agricoles ou minières ont un impact considérable sur les ressources en eau parce qu’elles en consomment beaucoup. Elles ont également un impact sur la fragmentation des habitats naturels à cause de la déforestation.

Il est donc question de démontrer aux entreprises qu’il est important pour elles de prendre en compte la biodiversité dans leurs actions parce qu’elles tirent leurs matières premières principalement de la biodiversité. En s’engageant dans la protection de la biodiversité elles contribuent au renouvellement et à la gestion durable de la ressource dont elles ont besoin.

C’est le deuxième café biodiversité. Un premier café a été organisé à Cotonou au Benin en mars 2022. La journée, organisée sous forme de conférences et de table rondes transdisciplinaires, a donné la parole aux entreprises qui ont déjà conscience de leurs dépendances et de leurs impacts sur la biodiversité afin qu’elles puissent expliquer leur approche de l’intégration de la biodiversité.

Les premiers intervenants ont eu à cœur de rappeler l’état des lieux plutôt sombre en matière de biodiversité tout en citant les rapports les plus récents tels que le Plan d’action national de la biodiversité (Panb) dressé par le ministère de l’Environnement lui-même.

– Sauver la biodiversité –

Un premier constat a été celui de l’absence de consensus concernant les outils économiques à exploiter pour donner une valeur à la biodiversité, tant sur la valorisation en elle-même que sur la méthode à utiliser. « Des travaux sont encore nécessaires sur ce sujet, d’autant plus qu’une forte demande se fait sentir de la part des différents acteurs », a avoué Angèle Wadou, sous-directeur de la biodiversité et de la biosécurité au ministère de l’Environnement.

Selon Marie Bassalang, représentante de l’Ong Fonds mondial pour la nature (Wwf), trois éléments doivent être pris en considération pour sauver la diversité biologique : la répercussion de l’augmentation du coût des intrants sur l’ensemble de l’économie, l’impact de la dégradation des écosystèmes sur les conditions de gestion des entreprises notamment via les assurances, et enfin, les opportunités à venir en termes de marchés émergents.

– Adhésion à la Convention sur la Diversité Biologique –

Rappelons que le 14 juin 1992, le Cameroun qui vient de participer quelques mois plutôt au Sommet de la Terre de Rio signe la Convention sur la Diversité Biologique. Il va la notifier le 19 octobre 1994 devenant ainsi Partie contractante. En conséquence et suivant les clauses de cet accord, le gouvernement se déclare responsable de la Conservation de la Biodiversité nationale et s’engage à prendre des mesures pour éviter que l’exploitation des ressources naturelles se fasse de manière non durable.

En somme, le Cameroun à l’instar des autres Parties Contractantes est convaincu de la nécessité de mettre sur pied des stratégies pour lutter contre la perte de la diversité biologique. Une des premières recommandations de la CDB est en effet que chacune des Parties élabore des stratégies, plans ou programmes nationaux en vue d’assurer la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.

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