L’ouverture d’une enquête par la Confédération Africaine de Football (CAF) à l’encontre de Samuel Eto’o a suscité de vives réactions au Cameroun. Souley Onohiolo, journaliste du journal Le Messager, a dénoncé les soutiens inconditionnels du président de la Fecafoot, accusant ces derniers de fanatisme aveugle. Selon Onohiolo, de nombreux acteurs du football camerounais estiment que la Fecafoot en fait trop dans cette affaire.
La CAF a annoncé cette enquête suite à plusieurs plaintes émanant d’acteurs du football camerounais. Bien que les allégations soient considérées « à première vue sérieuses », le président de la Fecafoot reste présumé innocent selon l’instance faîtière du football camerounais.
La réaction du camp de Samuel Eto’o ne s’est pas fait attendre. Son cabinet d’avocats a qualifié la démarche de la CAF de « pernicieuse », soulignant l’absence de notification préalable. De son côté, le Comité exécutif de la Fecafoot ainsi que des anciennes gloires comme Roger Milla ont apporté leur soutien à l’ancien joueur, quadruple Ballon d’Or africain.
Cependant, toutes ces réactions ont suscité des interrogations quant à l’ingérence de la CAF dans les affaires du football camerounais. Certains estiment que la CAF n’a pas le droit de mener des enquêtes dans le championnat national et remettent en question la légitimité de cette démarche.
Roger Milla a déclaré sur TV5 Monde : « Ce n’est pas une Coupe d’Afrique que nous sommes en train de jouer. Ils ne peuvent pas venir faire des enquêtes dans le football camerounais. Il ne faut pas qu’il y ait exagération… Il ne faut pas qu’on vienne déstabiliser le travail qui a déjà été fait ».
Face à cette levée de boucliers, Souley Onohiolo préfère rester prudent et observer l’évolution de cette affaire.