Les habitants d’Orikhiv, ville ukrainienne située sur le front sud, attendent la contre-offensive ukrainienne. Une percée dans cette région permettrait aux troupes ukrainiennes d’accéder à Melitopol et ouvrirait potentiellement la voie à Marioupol, actuellement aux mains des Russes. Mais l’attente d’un tel scénario est longue pour les habitants concernés. Reportage de nos envoyés spéciaux, Johan Bodin et Catherine Norris-Trent.
Pas un jour ne s’est écoulé sans bombardement depuis plus d’un an dans la ville d’Orikhiv. La ville, située sur le front sud de l’Ukraine, est bombardée sans relâche par l’artillerie russe. Avant la guerre, la ville comptait 15 000 habitants. Mais seule une poignée est restée là, accrochée au peu qu’il leur reste. La ville est maintenant détruite à 80 %.
Dans la localité, il n’y a plus ni eau ni électricité. En un an, les bombes et roquettes russes ont également tué une quarantaine d’habitants et blessé plus de 200.
Lors d’une accalmie, quelques miches de pain sont distribuées, le plus souvent aux anciens pour qu’ils survivent au quotidien. Inquiète mais préparée, Maria attend son tour pour la distribution : « J’ai juste eu deux pains aujourd’hui. Parfois les pompiers en apportent plus. Il faut venir filmer chez moi ».
Sa maison a été touchée deux fois : « Ce n’était pas comme ça la première fois que ma maison a été bombardée, les fenêtres ont juste explosé. Maintenant, les murs sont tombés aussi. Je n’ai jamais vécu ça auparavant, c’est tellement effrayant. »
Son voisin Youri a vu son jardin vidé il y a deux jours par une bombe de 500 kilos : « Ce sont les Russes qui ont fait ça. » Et l’homme a poursuivi : « C’est comme si les Russes étaient assis dans notre jardin. [Les soldats ukrainiens] il faut les repousser plus vite car s’ils attendent plus longtemps pour être prêts, il n’y aura plus rien à Orikhiv ».
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