Le mardi 30 juillet 2024, Emmanuel Macron a officiellement exprimé son soutien au plan marocain pour le Sahara occidental.
Dans une lettre adressée au roi Mohammed VI, le président français a affirmé que ce plan « constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ». Macron a ajouté que « le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est majoritairement contrôlé par le Maroc, qui propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté. En revanche, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, réclame un référendum d’autodétermination, promis dans un cessez-le-feu de 1991, mais jamais organisé. L’ONU considère ce territoire, riche en ressources maritimes et en phosphates, comme un « territoire non autonome ».
Dans sa missive, Emmanuel Macron a réaffirmé le soutien de la France au plan d’autonomie marocain, lancé en 2007. Il a souligné l’importance de poursuivre le développement économique et social de la région, louant les efforts du Maroc et assurant l’accompagnement français.
Cette position a provoqué une vive réaction de la part de l’Algérie, qui a exprimé sa « désapprobation » face à cette « décision inattendue », qualifiée de « contreproductive » et susceptible de compromettre le règlement pacifique du conflit. Alger a averti que « toutes les conséquences » de cette décision seraient tirées, soulignant que la France en assume seule la responsabilité.
Le soutien explicite de Macron au plan marocain marque une nouvelle étape dans la politique étrangère française concernant le Sahara occidental et soulève des questions sur les implications futures pour les relations franco-algériennes ainsi que pour la stabilité de la région.
