Emmanuel Macron reçoit, lundi soir, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, à Paris, pour insister sur « l’unité des pays européens » sur la guerre en Ukraine face à la voix dissonante que le dirigeant fait régulièrement entendre, ainsi que sur les « valeurs européennes » et « l’État de droit ».
Leur dernière rencontre remonte à décembre 2021. Le président français Emmanuel Macron reçoit le Premier ministre hongrois Victor Orban dans la soirée du lundi 13 mars pour un dîner de travail à l’Élysée où plusieurs sujets seront abordés : « l’unité des pays européens » sur la guerre en Ukraine, les « valeurs européennes » ou encore « l’Etat de droit ».
Lors de cette rencontre, Emmanuel Macron et Viktor Orban doivent préparer le Conseil européen des 23 et 24 mars à Bruxelles. Ils discuteront « des questions de politique industrielle, énergétique et migratoire », a déclaré la présidence française.
Viktor Orban navigue à contre-courant de ses partenaires européens sur le dossier ukrainien depuis l’invasion russe de l’Ukraine il y a un an. Il fustige la « guerre indirecte » menée par l’Europe contre la Russie et lance à nouveau fin février un nouvel appel à un cessez-le-feu.
Au-delà, le leader nationaliste n’a cessé de côtoyer l’UE sur le respect fluctuant de l’État de droit en Hongrie, qu’Emmanuel Macron – bien plus europhile – entend soulever à nouveau lundi soir.
Le dîner élyséen, plus d’un an après leur dernière rencontre bilatérale en décembre 2021 à Budapest, « sera l’occasion de réaffirmer l’importance des valeurs européennes et l’unité des pays européens dans leur soutien à l’Ukraine face à l’agression russe ». , notamment par l’application de sanctions contre la Russie », a indiqué l’entourage du président français.
Des liens étroits entre Viktor Orban et Vladimir Poutine avant la guerre en Ukraine
Emmanuel Macron « rappellera également la nécessité d’une ratification, par la Hongrie, de l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan ».
Sur les 30 membres de l’Alliance atlantique, seules la Turquie et la Hongrie doivent encore ratifier ces deux nouvelles candidatures déposées en pleine guerre en Ukraine. Une source diplomatique française s’est dite lundi « assez confiante » sur le processus parlementaire engagé côté hongrois.
Depuis le début du conflit en février 2022, Budapest, très dépendante des importations russes d’hydrocarbures, maintient une position ambiguë, se gardant de critiquer le président russe.
Viktor Orban, qui avait des liens étroits avec Vladimir Poutine avant la guerre, refuse d’envoyer des armes à Kiev et fustige les sanctions européennes visant Moscou, même s’il a voté pour elles.
Depuis son retour au pouvoir en 2010, le leader nationaliste a progressivement mis au pas les freins et contrepoids, que ce soit dans les médias ou dans la…
