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Djonkep Bonaventure : l’histoire oubliée d’un monument du football camerounais

Le football camerounais regorge de figures légendaires, mais certaines sont curieusement effacées de la mémoire collective. C’est ce constat amer que dresse Martin Camus Mimb en évoquant Djonkep Bonaventure, une icône du ballon rond dont l’héritage semble s’effacer sous l’indifférence générale.

Dans un message empreint de nostalgie et de révolte, le journaliste révèle une vérité troublante : au Cameroun, on banalise l’histoire, on gomme les exploits et on oublie les hommes qui ont fait vibrer des générations entières.

« RIRE OU PLEURER ?

Cette image me dérange. Non parce que les acteurs me posent un problème, mais parce que sa banalité peut tromper ceux qui ne connaissent le football que depuis la démocratisation de la connexion internet. J’ai attendu toute la journée, pour voir, si la mémoire de certains fonctionnait toujours, si la symbolique avait du sens à leurs yeux. Je sais qu’en lisant chaque ligne de ce que j’écris, il y en a qui s’impatientent et se demandent ce qu’elle a de spéciale.

Djonkep Bonaventure

C’est pourquoi je fais mariner. Ne jette pas un coup d’œil plus bas. Reste concentré. C’est terrible quand même que cet événement, oui c’en est un, soit aussi banal. Et c’est ça l’autre problème du football dans certains pays africains et particulièrement le Cameroun. On a tout banalisé. On a tout effacé. Et personne ne cherche la connaissance.

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Avant de parler du joueur, je veux parler de l’entraîneur. Il n’y a aucun ancien joueur et pas n’importe lequel, qui a déjà autant mouillé le maillot sur les bancs de touche camerounais que lui. Il n’y a pas un seul qui a autant gagné. Mais il est celui au grade le plus élevé qui n’a jamais reçu la « récompense » dans les sélections nationales, comme les autres. Même le poste d’adjoint à un moment avec les Lions, était une belle humiliation.

Il avait pour Chef Alexandre Belinga, qui n’avait aucune qualification supérieure à la sienne comme joueur ou entraîneur. Le crime de ce monsieur ? Un jour, on lui a rapporté en haut lieu, que dans les années 90, il avait pris part à une réunion politique de Djeukam Tchameni, et il a été fiché jusqu’à ce jour. Incroyable non?

À la réalité, Djonkep Bonaventure a une humilité énervante qui fait que très peu savent qu’au classement des meilleurs attaquants de l’histoire du football camerounais, il se bouscule parmi les cinq premiers. Imaginez la dimension des joueurs camerounais aux débuts des années 80. Djonkep était en classe de Terminale à Bafang et jouait avec Unisport.

Il a obtenu le Ballon d’Or camerounais en 1981, devant la horde des attaquants du Canon, du Tonnerre qu’il venait de retrouver, de l’Union , de Dynamo et autres. Pour ceux qui ne le savent pas, remarquer un joueur qui évoluait en « brousse », relevait d’un authentique exploit. Ce Monsieur, mérite plus de respect, même de l’Union où il travaille désormais. C’est un déchirement pour moi, de voir l’histoire voler ainsi en éclat. Jusqu’à quand allons-nous banaliser ce qui est important.

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Martin Camus MIMB »

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