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deuxième saignée sociale en trois ans à Châlette-sur-Loing

Il y a trois ans, ce secteur du groupe TotalEnergies annonçait la suppression de 3 000 emplois dans le monde, dont 1 000 en France, dont 195 à la Chalette-sur-Loing. Après une lutte sociale qui a permis de réduire les dégâts, 113 salariés ont quitté ou sont en train de quitter le site du Loiret dans le cadre d’une rupture conventionnelle collective ouverte à tous les salariés du groupe et favorisant les départs volontaires.

Le 11 mai dernier, bis repetita cauchemardesque pour les travailleurs de cet équipementier pour l’aéronautique et l’automobile. Convoqués en comité social et économique extraordinaire, leurs représentants ont appris que la direction envisageait une nouvelle vague de ruptures conventionnelles collectives, cette fois pour supprimer 170 emplois.

« En tant qu’organisation syndicale, nous ne pouvons pas accepter que nous réduisions à nouveau nos effectifs », s’exclame Yones Benatar, élu du personnel de FO. Pour la direction, qui remet en cause la perte de marchés due au passage des moteurs thermiques aux moteurs électriques, il s’agit de « Trouver un équilibre financier » en redimensionnant l’entreprise pour pérenniser le site. Un point de vue que les syndicats contestent. « Comment trouver un équilibre financier en relocalisant des références qui nous rapportent du chiffre d’affaires ? », demande l’un des élus. D’autant que ce plan risque de dégrader des conditions de travail déjà très dégradées depuis les suppressions d’emplois de 2020. Une expertise « pour un grand projet » est également en cours pour apporter des alternatives aux charges de travail dénoncées comme trop épuisantes par les élus.

Trois ans plus tard, le même dispositif légal issu des Ordonnances Macron de 2017 est à nouveau privilégié par la direction d’Hutchinson car il lui permet de supprimer des emplois sans justifier de difficultés financières. La seule chose importante est un accord d’entreprise avec les syndicats majoritaires, en échange d’une garantie de pérennité du site. Cependant, ce plan ne cible qu’une partie du personnel, l’activité extrusion n’étant a priori pas concernée. « Ce sont des métiers que la direction souhaite maintenir sur le site malgré le choix des collègues. Même si un collègue de 58 ou 59 ans était intéressé par ce plan, il serait refusé »souligne Ahmet Olcay, syndicaliste CGT.

Pour la commune de Chalette-sur-Loing, c’est un nouveau coup dur. Son maire communiste, Franck Demaumont, n’a pas hésité à dénoncer dans un communiqué « cette nouvelle ponction sur les emplois de production (qui) remet en cause l’existence même du site Hutchinson Châlette. Je m’oppose formellement à ces suppressions d’emplois qui vont détériorer, dans un contexte économique déjà difficile, la situation économique de la ville et plus largement du bassin d’emploi montargois. »« 

Les syndicats n’envisagent pas une…

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