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Crise anglophone : Human Rights Watch accuse l’armée camerounaise de tueries dans le NoSo

L’organisation non-gouvernementale annonce que les forces de défense et de sécurité camerounaises ont tué au moins 10 personnes, incendié 12 maisons et pillé des centres de santé, lors d’opérations menées entre le 24 avril et le 12 juin 2022, dans les deux régions.

L’armée camerounaise est une fois encore sur le gril de l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW), qui l’accable dans un nouveau rapport rendu public ce mercredi 11 août 2022.

L’organisation non-gouvernementale accuse les forces de défense et de sécurité camerounaises d’avoir procédé à des tueries dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest lors de diverses opérations menées entre le 24 avril et le 12 juin 2022.

L’armée est notamment accusée d’avoir ôté la vie d’au moins 10 personnes, d’avoir brûlé 12 maisons, détruit et pillé des centres de santé, détenu arbitrairement au moins 26 personnes et en auraient fait disparaître de force quelques 17 autres.

« Au lieu de protéger la population des menaces posées par les groupes armés, les forces de sécurité camerounaises ont commis de graves violations à l’encontre des civils, obligeant beaucoup d’entre eux à fuir leur domicile. Les autorités camerounaises devraient mener des enquêtes crédibles et impartiales sur ces graves abus et demander des comptes à leurs auteurs », déplore Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior à HRW sur l’Afrique centrale dans des propos relayés dans ledit rapport.

Lesdites exactions auraient été commises au cours d’opérations militaires contre des milices séparatistes se revendiquant de l’Ambazonie, et les incidents se seraient produits dans et autour des villes et villages de Belo, Chomba, Missong et Ndop.

Il faut préciser que l’ONG accuse régulièrement l’armée camerounaise de commettre des atrocités dans ces deux régions en guerre et en appelle régulièrement à une intercession des partenaires multilatéraux et bilatéraux du Cameroun afin qu’ils fassent pression sur le gouvernement pour que ces crimes ne restent pas impunis.

Il y a un peu plus deux ans, les soldats camerounais étaient sur la sellette pour avoir mené une opération similaire à Ngarbuh et qui avaient coûté la vie à 21 civils dont 14 enfants selon les chiffres de HRW.

CIN

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