Le village de Bangolan, situé dans la région instable du Nord-Ouest du Cameroun, est actuellement plongé dans un confinement indéfini décrété par les séparatistes d’Ambazonie.
Ce confinement, imposé par le tristement célèbre « Général No Mercy », fait suite à la découverte des corps de deux combattants séparatistes, retrouvés sans vie dans les rues du village. Selon les premiers éléments, ces décès seraient le résultat d’opérations menées par l’armée camerounaise.
Une vidéo récemment devenue virale montre les séparatistes transportant solennellement les dépouilles de leurs camarades, tout en accusant les habitants de Bangolan d’avoir facilité leur capture. L’incident se serait produit dans la nuit, ajoutant une nouvelle couche de tension dans cette région déjà marquée par des années de violence.
D’après le témoignage d’un résident local, les combattants séparatistes ont longtemps terrorisé les villageois à travers des enlèvements et des extorsions. « Ils ont été capturés et tués par des soldats stationnés à l’ancien hôpital baptiste de Bangolan (BBH). Tôt ce matin, des séparatistes venus de diverses localités voisines ont ordonné un confinement total du village jusqu’au 24 août, accusant les villageois d’avoir tendu un piège à leurs camarades », a rapporté le résident.
L’annonce de ce confinement a créé un climat d’angoisse parmi la population, qui redoute une possible escalade des violences. Les habitants, craignant pour leur sécurité et pour leurs moyens de subsistance, se trouvent pris au piège dans un conflit qui semble sans issue.
Pour l’instant, les autorités locales n’ont pas encore réagi à cette décision des séparatistes, soulignant l’ampleur de l’instabilité qui règne dans le Nord-Ouest du Cameroun. Cette région, théâtre d’un conflit armé entre les forces gouvernementales et les groupes séparatistes depuis plusieurs années, continue d’être le théâtre de violences répétées, alors que les ambitions indépendantistes persistent.
Les habitants de Bangolan et des environs, désormais confinés, vivent dans l’incertitude, espérant que la situation se stabilisera rapidement. La communauté attend avec impatience une issue pacifique à cette crise, qui pourrait ramener la sécurité et la normalité dans leur quotidien.
