NE PASnousNous Nous sommes des salariés du privé, ceux-là mêmes derrière lesquels le gouvernement se cache trop souvent pour justifier ses contre-réformes. La lutte pour la sauvegarde de notre système social n’est pas réservée aux fonctionnaires ou aux corps traditionnellement mobilisés, comme les cheminots, les raffineurs ou les électriciens. La grève et la mobilisation ne se délèguent pas, ce sont des enjeux pour chacun d’entre nous, qui travaillons, cotisons, et avons droit au repos et au temps libre. A fortiori tous nos confrères indépendants de la presse écrite qui subiront, comme les autres travailleurs, la double peine induite par le précariat.
La première journée de mobilisation, le 19 janvier, a été un formidable succès populaire, puisque partout, dans les petites comme dans les grandes villes, les citoyens ont montré qu’ils avaient compris l’essentiel : cette réforme n’est ni nécessaire, puisque le système n’est pas en danger, ni équitable, puisqu’elle pénalise tout le monde, y compris les salariés les plus modestes, les moins qualifiés et les femmes. Et aucune mesure de soutien, qui consiste principalement à refaire ce qu’Emmanuel Macron a défait lors de son premier quinquennat, ne suffira à rétablir l’équilibre.
L’objectif principal de cette réforme est de faire des économies pour réduire le déficit public mais aussi de financer les baisses d’impôts promises pour ce second quinquennat d’Emmanuel Macron. C’est inacceptable.
Si on ne se bat pas maintenant, l’âge de la retraite passera de 62 à 64 ans, tandis que la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein passera de 42 à 43 ans à partir de 2027. En activant ces deux leviers, et si l’on considère les situation réelle du marché du travail, l’âge moyen de la retraite dérivera pour beaucoup d’entre nous vers la dernière limite, 67 ans. C’est intolérable.
Reste ce constat désastreux, devenu symbole : un ouvrier aura bien plus de mal qu’un cadre à profiter de sa retraite en bonne santé. Cela seul devrait suffire à nous révolter. La retraite est une question de justice sociale, et nous invitons les lecteurs de Mediapart à rejoindre le mouvement pour faire reculer le gouvernement.
Lire aussi le blog de la rubrique SNJ-CGT de Mediapart, qui soutient et anime cette mobilisation.
Et retrouvez ici les principaux points de rendez-vous en France ce mardi :
Paris, manifestation à 14h, place d’Italie
Marseille, manifestation à 10h30 au Vieux Port
Lyon, manifestation à 14h de la Manufacture des Tabacs à la place Bellecour
Toulouse, manifestation à 10h à Saint-Cyprien
Nice, manifestation à 10h du théâtre de verdure (jusqu’à la Libération).
Nantes, manifestation à 10h30 au miroir d’eau (face au château des Ducs de Bretagne).
Montpellier, manifestation à 11h, place Zeus.
Strasbourg, manifestation à 14h de l’avenue de la Liberté (entre l’église…