Au cours d’une brève audience, le représentant du parquet a soutenu la décision des deux conjoints qui ont renoncé à la procédure en divorce engagée devant le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Dans une ambiance conviviale.
La journée du 26 mai 2020 restera gravée dans la mémoire d’un jeune couple qui était déjà presqu’au bord de l’explosion. Benoît et Cécile ont surmonté leur différend qui les avait conduits devant la justice. Les deux conjoints qui ont fait la paix des braves, ont enterré la hache de guerre qui a déclenché en 2018. Année pendant laquelle une incompatibilité d’humeur a séparé les deux époux qui ne pensaient plus qu’au divorce.
Le 26 mai, assis côte à côte dans la salle d’audience du Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif, Benoît et Cécile ont déposé chacun une lettre de désistement de la procédure en divorce croisée qu’ils avaient engagée devant cette juridiction. Au cours d’une brève audience, le juge en charge du dossier qui a reçu les lettres des deux époux, a conseillé aux avocats des parties d’éviter de faire beaucoup de commentaires qui pourraient rappeler de mauvais souvenirs, les démons de la querelle et de la division.
Le magistrat a félicité les hommes en robes noires qui ont accepté de mettre de côté leurs intérêts particuliers pour privilégier ceux des époux qui avait besoin de l’apaisement et de la réconciliation dans cette affaire qui allait mettre en péril le foyer conjugal et les enfanté du couple.
Extinction de l’action publique
L’avocat de Benoît a, pour sa part, indiqué que son client et son épouse ont accepté de panser les plaies de leur cœur. « C’est un signe que les parties ont opté pour la voie de la sagesse et de la paix qui sauvegarde à la fois le foyer conjugal et l’éducation de leurs enfants. Il y a de la joie en ce moment de fête dans la maison de Benoît et Cécile. Ils font honte à tous ceux-là qui les instiguaient à s’engager dans ce projet suicidaire», a-t-il confié.
Le représentaht du parquet a soutenu quant à lui la démarche des conjoints et demandé au tribunal de constater leur désistement qui met fin, d’après lui, à cette procédure (extension de l’action publique). Il s’appuie sur l’article 62 du Code de Procédure pénale qui dispose que « l’action publique s’éteint par le retrait de la plainte ou le désistement (…) lorsque l’un ou l’autre est volontaire ».
Le juge qui a pris acte de la décision du couple et des réquisitions du représentant du parquet, a promis de rendre son verdict le 9 juin 2020. A la sortie de l’audience, Benoît et Cécile sont repartis à leur domicile tout joyeux en renouant avec un large sourire. Pour la petite histoire, Benoît et Cécile ont noué leur union, depuis 2009. De leur union est né plusieurs enfants.
Les choses -allaient bien jusqu’en 2018, quand le climat de paix qui avait toujours prévalu s’est transformé en une sorte de guerre froide dans laquelle, les deux époux s’accusaient mutuellement de tous les noms d’oiseaux. La situation s’empirait chaque mois qui passait au point où l’affaire a été portée sur la table du juge de réconciliation. Ce dernier après de vaines tentatives de ramener les conjoints aux meilleurs sentiments les a renvoyés devant le TPI.
Source: Kalara
