Les automobilistes bottent en touche des mesures barrières prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.
Le coronavirus ne cesse de faire des victimes au Cameroun. Le taux de contamination ne cesse de croitre. En dépit des mesures barrières prescrites par le gouvernement, on note une passivité sur le terrain. Le port de masques est facultatif. Certains en mettent au gré des humeurs. L’une des mesures prises par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, interdisait la surcharge comme l’une des mesures barrières. Force est de constater que son respect n’a pas perduré.
Ce 7 juillet 2020, au niveau de l’axe présidentiel, un chauffeur, ayant déjà quatre passagers à bord de son taxi, s’est rangé pour prendre le cinquième, violant ainsi la mesure du Premier ministre. « Ce n’est pas l’Etat qui met le carburant dans mon véhicule », fulmine le trentenaire après la remontrance d’un autre passager. En soirée, aux environs de 20 heures-21 heures, la surcharge semble sortir des buissons. Même des voitures personnelles se lancent dans la surcharge parfois avec l’aval des usagers : « Il y a du monde dehors. Pour rentrer et fuir la pluie, on a deux options. Soit on n’évite la surcharge et rentre tard ; soit on accepte la surcharge et on rentre tôt. Je suis conscient qu’il y a le coronavirus», confie Elvine Nna, commerçante.
Dans ces voitures, on se frotte les uns contre les autres parfois sans porter le masque. Des attitudes condamnées par Biaise Yves Tsafack, enseignant : « Avec un tel comportement, comment voulons nous que le taux de contamination chute. C’est même un scandale à la limite. La surcharge est récurrente en soirée parfois au vu de tous parce qu’il n’y a pas de contrôle ».
De l’insoucieuse jugée « meurtrière » par Armel Onana : « C’est vraiment malheureux. Le nombre de morts enregistré jusqu’ici n’émeut pas certains. J’ai eu un accrochage avec un taximan la semaine -dernière au niveau du Rond-Point Nlongkak. Il voulait carrément surcharger en portant une autre personne devant, à mes côtés ».
Et d’ajouter : « Il y a un réel relâchement. J’ai comme l’impression que, l’insouciance a élu domicile chez nous. Allez voir ce qui se passe dans les bars. On ne respecte plus rien. Il faut des sanctions comme ça se fait ailleurs ». Face à ces comportements, les populations souhaitent que les forces de maintien de l’ordre procèdent à l’interpellation des conducteurs qui refusent de respecter les mesures barrières édictées par le gouvernement.
Source : Le Jour
