Le Ministre des Enseignements secondaires, assistée du Sous-préfet de Yaoundé 7e, était sur les lieux de l’incident ce jour. Avant de se rendre à l’hôpital où l’infortuné est en soins intensifs, le membre du gouvernement a visité l’établissement, pris connaissance des circonstances de l’événement et relevé pour le déplorer, l’état du site, les conditions de travail et d’études, fortement en marge de la réglementation en vigueur en matière de création, d’ouverture et de fonctionnement des établissements scolaires au Cameroun.
Le Principal du Complexe scolaire YONA, Michel Tiemssom Tientcheu, est en vie et répond favorablement au traitement. Le Ministre des Enseignements secondaires a fait l’heureux constat, ce jeudi 07 avril, en rendant visite à l’infortuné dans une formation hospitalière de la capitale. Michel Tiemssom y est interné, après avoir reçu plusieurs coups de poignard de son agresseur d’élève, mercredi 06 avril courant. Nalova Lyonga s’est rendu personnellement sur les lieux de l’incident pour connaître les circonstances du drame et prendre des mesures immédiates.
Récit De la séance de travail qu’elle tient avec les responsables du complexe scolaire, il ressort que l’élève Amadou Amadjam, en classe de Première F4, âgé de 19 ans est venu réclamer son blouson confisqué par le Principal pour violation du règlement intérieur, avec promesse de restitution seulement à la fin du deuxième trimestre.
Non content de cette décision, l’élève Amadou revient à l’établissement mercredi 06 avril, se rend au bureau du principal armé d’une machette et d’un poignard. Il va frapper le Principal dans le dos, dans les mains tendues par réflexe de protection, à plusieurs reprises avec ce poignard. Amadou sera heureusement rattrapé dans sa fuite et remis aux forces de maintien de l’ordre où il médite son sort en ce moment.
Le Principal, quant à lui, a saigné abondamment avant d’être conduit à l’hôpital où il est en soins intensifs et appropriés.
A noter que le passage de Madame le Ministre a permis de découvrir que l’établissement en question fonctionne allègrement en marge de la réglementation. Des salles de classe non aérés, des couloirs non éclairés, le site, ancienne maison d’habitation, bâti sur une superficie de 1200 m2 au lieu de 2500, minimum réglementaire, aucune cours de récréation, aucun espace pour des activités sportives, pas d’approvisionnement en eau…
Pour cet établissement scolaire qui accueille 750 élèves et 93 enseignants au quotidien. L’interrogatoire qui s’en suit a permis au Pr Nalova Lyonga de se faire une meilleure idée qui va soutendre sa décision dans les tout prochains jours.
Rappelons que ce nième incident vient relancer le débat sur la discipline au sein des établissements scolaires camerounais que des observateurs avertis disent avoir atteint un seuil inacceptable.
Henri Bomba/Celcom Minesec
