On a connu Samuel Eto’o Fils comme un joueur majeur dans deux des treize clubs dans lesquels il a joué, au contraire de Benjamin Moukandjo. En sélection nationale, ses moments de gloire sont arrivés avant ses 21 ans alors qu’il était entouré de leaders au pluriel.
De 2009 à 2014, alors qu’il était le capitaine, la Bérézina a fait son lit à tel point que les séquelles ont fait des repousses qui continuent à embraser le football camerounais.
Quant à Benjamin Moukandjo, en deux ans de capitanat, 2016-2018, il s’est imposé comme une figure emblématique du football camerounais. Son leadership lors de la conquête de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017 a marqué l’histoire du football camerounais. Cela a permis à la sélection nationale de remporter un triomphe mémorable au Gabon.
Benjamin Moukandjo a débuté sa carrière internationale en 2011 lors d’un match nul contre le Sénégal (0-0) dans le cadre des qualifications pour la CAN 2012. Rapidement, il s’est imposé comme un élément clé de l’équipe grâce à sa polyvalence en tant qu’attaquant et milieu offensif, ainsi qu’à sa combativité.
En 2017, il est nommé capitaine, un rôle qu’il a assumé avec une détermination sans faille. Sous son capitanat, le Cameroun a remporté son cinquième titre continental en battant l’Égypte 2-1 en finale de la CAN 2017.
Ce succès, inattendu pour beaucoup, a démontré la capacité de Moukandjo à galvaniser ses coéquipiers face à des adversaires redoutables. Sa performance dans cette compétition lui a valu le titre d’Homme du Match en finale, une reconnaissance de son influence sur et en dehors du terrain.
Samuel Eto’o Fils a t-il eu peur de l’impact de Benjamin Moukandjo ?
En tant que capitaine, Moukandjo incarnait des valeurs de résilience et d’unité. Il a su fédérer une équipe jeune et en reconstruction, insufflant une mentalité de vainqueur malgré les doutes entourant les Lions Indomptables à l’époque. Son style de jeu, caractérisé par sa vivacité, sa technique et sa capacité à marquer des buts décisifs, a inspiré ses coéquipiers.
Sa tenue de main ferme lors de ces mois en tant que capitaine lui a crée des inimitiés. Alors qu’un clan souhaitait que les Lions Indomptables entrent en grève lors la CAN 2017 pour primes impayées, Benjamin Moukandjo a entrepris de convaincre chacun d’entre eux d’oublier ces ambitions funestes. Ce clan était contrôlé de l’extérieur. Et des rumeurs bien documentées suggèrent la mainmise de Samuel Eto’o.
Quelques mois plus tard et après la mise en place d’un comité de normalisation à la Fécafoot, Clarence Seedorf est nommé à la tête des Lions Indomptables. Avec lui, le capitanat le plus productif des Lions Indomptables a pris fin de manière abrupte en 2018.
En effet, Benjamin Moukandjo a annoncé sa retraite internationale à seulement 29 ans. Cela faisait suite aux désaccords avec le sélectionneur Clarence Seedorf. Le Hollandais avait critiqué le niveau des joueurs évoluant en Asie.
Et pourtant Moukandjo qui évoluait pour Beijing Renhe était dans une forme resplendissante. Cette assertion était dirigé contre le seul Moukandjo puisque dans le même temps, Christian Bassogog y évoluant, ne fut pas inquiété. Ne voulant pas subir pareille humiliation, le capitaine a décidé de se retirer après 57 sélections et 8 buts.
Moukandjo reste une icône pour les supporters camerounais. Son leadership lors de la CAN 2017 a redonné fierté et espoir à une nation passionnée de football. Son héritage perdure comme un exemple de dévouement et de passion pour les Lions Indomptables.
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