Malgré un accord pour une trêve, l’armée régulière soudanaise et les Rapid Support Forces devraient reprendre les combats. À qui la faute ?
Les pourparlers de Jeddah, en Arabie saoudite, auront, à première vue, été un échec. Du cessez-le-feu, on n’a pas vraiment vu, sur le terrain, d’amélioration ces derniers jours. Si les combats se sont poursuivis, ils pourraient bien s’intensifier, l’armée et les Rapid Support Forces (RSF) n’arrivant pas à s’entendre.
L’armée a officiellement annoncé la « suspension » de sa participation aux pourparlers de Jeddah. Mais pas question d’en prendre la responsabilité. Selon le clan d’al-Burhane, ce sont les RSF qui « n’ont jamais appliqué une seule des dispositions du cessez-le-feu à court terme, qui exigeait leur retrait des hôpitaux et des bâtiments résidentiels, et ont violé la trêve à plusieurs reprises ».
Alors qu’une trêve avait été négociée entre les deux parties, prolongée lundi dernier, les violences ont continué au Soudan. Les ONG et la société civile soudanaise sont, elles, plus mesurées : les deux camps auraient commis des « violations » du cessez-le-feu, et pas seulement les RSF comme l’affirme l’armée.
Un non-respect du cessez-le-feu qui est assez grave, puisque des armes lourdes auraient été utilisées et des frappes aériennes perpétrées, tandis que les victimes civiles sont toujours nombreuses, certains civils se faisant arrêter, pendant que d’autres ont été agressés.
Surtout, la trêve devait permettre pour ceux qui le désiraient de fuir. Or, les déplacements des civils ont été restreints et les forces armées ont continué d’occuper les hôpitaux voire, dans certains cas, de réquisitionner les domiciles des habitants.
Des combats auraient eu lieu à Khartoum, mais aussi dans le Darfour et le Nord-Kordofan.
Le Journal de l’Afrique
