Une tragédie a frappé la communauté de Donga Mantung ce samedi 1er juin 2024 avec l’assassinat brutal de M. Fonye Derick, délégué départemental des Sports et de l’Éducation physique du Nord-Ouest. Selon nos sources, cette attaque tragique a été perpétrée par des présumés combattants séparatistes, marquant un nouveau sommet dans la violence qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
D’après les informations relayées par le journal de notre consœur Mimi Mefo, l’attaque s’est déroulée alors que le véhicule de M. Fonye Derick descendait la colline de Ntaba. Des individus armés ont ouvert le feu, causant la mort immédiate du délégué départemental. La région de Donga Mantung, autrefois paisible avec ses paysages pittoresques, est devenue le théâtre de violences récurrentes, illustrant la gravité de la situation sécuritaire dans ces zones troublées.
Les témoignages sur la vie de Fonye Derick le décrivent comme un homme profondément engagé dans son travail, dévoué à promouvoir le sport et l’éducation physique au sein de sa communauté. Sa mort laisse derrière lui une famille en deuil, incluant une épouse et un bébé âgé d’un mois seulement.
« C’est une perte dévastatrice pour notre communauté. Fonye Derick était non seulement un fonctionnaire dévoué, mais également une figure respectée et appréciée », témoigne l’un de ses collègues, sous le choc de cette tragédie.
L’assassinat de Fonye Derick s’inscrit dans une série d’actes de violence qui persistent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ravagées par une crise socio-politique prolongée. Rien qu’au mois de mai dernier, une dizaine de décès ont été attribués à cette crise, incluant celui du Maire de Belo le 20 mai dernier, lors du traditionnel défilé.
Dans une entrevue accordée à Radio Vatican, le Révérend Akum Innocent Wefon a exprimé son désarroi face à la situation persistante : « La guerre continue, l’insécurité est endémique… Cela fait huit ans maintenant, et rien n’indique que cela prendra fin de sitôt ».
La mort de Fonye Derick souligne tragiquement l’urgence de trouver des solutions durables à cette crise, afin de mettre un terme à la violence qui déchire ces régions et d’assurer la sécurité et la stabilité pour tous les habitants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
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