Dans le contexte de la prochaine élection présidentielle au Gabon, le président sortant Ali Bongo se présente comme le favori incontesté. Malgré les séquelles d’un AVC, il a décidé de briguer un nouveau mandat et a pris des mesures pour consolider sa position au cours des derniers mois.
Face à 13 candidats lors du scrutin, Ali Bongo a réussi à façonner les règles du jeu électoral à son avantage. Parmi les candidats en lice, Albert Ondo Ossa, un professeur de 69 ans, a été désigné comme le candidat commun des principaux partis d’opposition.
À Libreville, la capitale du pays, Ali Bongo est omniprésent sur les affiches de campagne, arborant le slogan « Ali pour tous ». Ayant succédé à son père en 2009, il a su se forger une image de leader fort et compétent.
Plusieurs réformes ont été adoptées par le président sortant au cours des derniers mois, ce qui a suscité des critiques de la part de l’opposition. Parmi ces réformes, on compte l’introduction du bulletin de vote unique pour l’élection présidentielle et législative, la limitation du nombre d’observateurs dans les bureaux de vote, le rétablissement du scrutin à un tour avec une majorité relative suffisante pour remporter l’élection.
Ces mesures ont été qualifiées par l’opposition de taillées sur mesure pour Ali Bongo, renforçant ainsi sa position de favori. Malgré les efforts déployés par l’opposition gabonaise, il semble peu probable qu’elle puisse mettre un terme à la « dynastie Bongo ».
Cependant, cette situation préoccupe plusieurs associations de la société civile, qui craignent une crise post-électorale. Il est essentiel que toutes les parties prenantes s’engagent à respecter les principes démocratiques et à garantir des élections libres et équitables.
L’élection présidentielle au Gabon s’annonce donc comme un moment crucial pour l’avenir politique du pays. La population attend avec impatience les résultats, qui détermineront si Ali Bongo poursuivra son mandat à la tête du pays ou si un changement de leadership est en vue.
