Dans son rapport de 2023, l’UNICEF a révélé que 67 millions d’enfants dans le monde ont été totalement ou partiellement privés de vaccins pendant la pandémie de COVID-19, en particulier entre 2019 et 2021. Le rapport indique que les confinements et les perturbations des soins de santé causés par la pandémie ont été à l’origine de cette situation malheureuse qui a entraîné l’érosion de plus d’une décennie de gains durement gagnés sur la vaccination systématique des enfants.
Le rapport de l’UNICEF du 19 avril indique que la part des enfants vaccinés a reculé de 5 points de pourcentage pour s’établir à 81 %, soit le taux le plus bas enregistré depuis 2008. L’Afrique et l’Asie ont été les plus durement touchées. Autrement dit, environ un enfant sur cinq dans le monde n’était pas entièrement protégé contre les maladies évitables par la vaccination.
« Il est essentiel que nous agissions maintenant pour vacciner chaque enfant, peu importe où il est né, qui il est et où il vit. Ce faisant, nous donnons aux enfants d’aujourd’hui et aux adultes de demain la chance de s’épanouir. « Ce sont les mesures que nous pouvons et devons prendre », a souligné le Directeur exécutif de l’UNICEF.
Selon les données, la confiance dans les vaccins pour enfants a diminué de 44 % dans certains pays pendant la pandémie, ce qui envoie un signal d’alarme inquiétant selon Catherine Russell, Directrice exécutive de l’UNICEF.
« Les enfants sans dose sont ceux qui n’ont pas reçu leur premier vaccin contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos (DTP1). Les enfants sous-vaccinés sont ceux qui ont reçu une dose, mais pas une troisième dose de protection. Les maladies réapparaissent maintenant dans les pays où elles étaient auparavant contrôlées. Entre-temps, nous observons également une augmentation des cas dans les pays qui n’ont pas encore éliminé les maladies. Il s’agit notamment du choléra, de la rougeole et des épidémies de poliomyélite », indique une partie du rapport.
Les responsables de l’UNICEF font remarquer que les vaccins ont joué un rôle très important en permettant à un plus grand nombre d’enfants de vivre en santé et de mener une longue vie. Ils soulignent que la baisse des taux de vaccination pourrait être aggravée par d’autres crises découlant du changement climatique, de la stagnation économique, de l’insécurité alimentaire et des conflits, entre autres, ce qui rend plus difficile pour les systèmes de santé et les pays de répondre aux besoins de vaccination.
« Plus de trois enfants sur quatre dans le monde ne reçoivent aucune dose dans 20 pays. Ils vivent dans les zones rurales les plus reculées, les bidonvilles urbains, les régions touchées par la crise et les communautés de migrants et de réfugiés. Il est urgent de vacciner ces enfants », peut-on lire dans une autre section.
L’UNICEF appelle les gouvernements à redoubler d’efforts pour respecter leurs engagements visant à accroître le financement de la vaccination, en accordant une attention particulière à l’accélération des vaccinations de rattrapage pour ceux qui ont manqué leurs vaccins.
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