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2023 : voeux « d’unité et de confiance » d’Emmanuel Macron aux Français

Le président de la République présentera samedi soir ses traditionnels vœux du Nouvel An depuis le palais de l’Élysée. Ce sera la première fois de son second mandat.

A défaut de pouvoir promettre la fin rapide de la guerre en Ukraine et le reflux imminent de l’inflation, Emmanuel Macron devrait adresser, samedi soir, aux Français un message « d’unité et de confiance » dans ses traditionnels voeux pour la nouvelle année. .

Une constante de cet exercice de voeux que le chef de l’Etat prononce pour la sixième fois – la première du second quinquennat. L’occupant du 55, rue du Faubourg Saint-Honoré voudrait insuffler un peu plus d’optimisme et de consensus à cette France qui, sous sa houlette, a traversé nombre de crises en tous genres.

Le chef de l’Etat a passé quelques jours entre Noël et le Nouvel An au fort de Brégançon, la résidence présidentielle de la Côte d’Azur, pour, assure son entourage, « préparer la rentrée ». Et il sait que cette rentrée scolaire s’annonce périlleuse, tant socialement que politiquement.

Une rentrée mouvementée

Le 10 janvier, son gouvernement doit dévoiler le projet de réforme des retraites, fleuron de son programme lors de sa réélection au printemps. Confirmera-t-il le report de l’âge de la retraite à 65 ans, ou optera-t-il pour une solution de compromis, avec par exemple un recul à 64 ans couplé à une accélération de l’allongement de la durée de cotisation ?

Quelle que soit la formule choisie, elle devrait déplaire aux syndicats, déterminés à se battre dans la rue contre toute mesure d’âge – sans qu’il soit possible, à ce stade, de prédire si cette mobilisation se combinera à d’autres colères pour se transformer en explosion sociale.

Après des poussées de fièvre autour du carburant à l’automne, puis à la SNCF et chez les médecins généralistes pendant les vacances, l’exécutif guette l’étincelle qui pourrait attiser un mouvement social d’envergure.

Dans son allocution télévisée, à 20 heures, Emmanuel Macron ne devrait pas entrer dans le détail des arbitrages, ni s’attarder sur d’autres réformes risquées, comme celle de l’immigration, attendue en début d’année.

Vœux aux acteurs de santé

L’année 2022 aura été chargée, avec la guerre en Ukraine et ses répercussions sur les prix de l’énergie et donc sur le portefeuille des Français, mis à rude épreuve, même s’ils subissent encore les soubresauts de la pandémie de Covid. -19.

Pourtant, à l’aube de 2023, le conflit meurtrier en Europe ne semble pas trouver d’issue, malgré les appels à une négociation au long cours avec la Russie qu’Emmanuel Macron répétera peut-être samedi soir. Et l’inflation n’est pas près de ralentir, alors que la menace de coupures d’électricité pendant l’hiver n’est pas encore écartée.

A l’Élysée, on rappelle que c’est le pays de l’Union européenne avec l’inflation la plus faible, que la croissance résiste et que le chômage continue de baisser. « Tout cela est possible grâce aux politiques publiques qui sont menées mais aussi parce que les Français ont répondu présent », plaide un conseiller.

De même, sans avoir réussi à former une coalition ou des alliances formelles après la victoire en demi-teinte aux législatives de juin, l’exécutif estime avoir surmonté la menace d’un blocage parlementaire. « La France et les réformes continuent d’avancer même avec une majorité relative », se félicite un membre du camp présidentiel.

Emmanuel Macron pourrait brièvement esquisser les autres chantiers importants de son second mandat, comme la réforme de l’école ou la refonte d’un système de santé à bout de souffle. Signe du caractère prioritaire de ce dernier dossier, le président adressera la semaine prochaine ses vœux aux acteurs de la santé pour tracer le cours de son projet.

Le chef de l’Etat doit enfin rassurer ceux qui, dans son camp, dressent un bilan « contrasté » du macronisme, à l’instar du député Renaissance Gilles Le Gendre. Il devrait certainement s’attirer les critiques de l’opposition, de la gauche à l’extrême droite, en passant par Les Républicains, eux aussi soucieux d’être offensifs pour la nouvelle année.

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