« Paul Biya est mort » ; voilà ce qu’on vous dit depuis fort longtemps. Mais les illuminés qui ne comprennent rien à la subtilité politique ont transformé chacune de ses apparitions en projet de société. C’est ainsi que vous entendez des sardinautes – en direct depuis l’espace – vous dire : « Le voilà non ? Il n’est plus mort ? ». Parce que quand l’odontolisme se joint à la médiocrité du bilan, le résultat n’est que pitrerie.
Mais cette fois, même le dernier des aveugles a pu apprécier les images du triste personnage aux allures de légume ambulant perdu sur une estrade à Washington. Les seuls Camerounais qui n’ont pas ressenti de honte face à cette séquence déshonorante pour le pays, ce sont ses adeptes de longue date qui, de toute façon, ont vendu leur honte au chien depuis 82, c’est-à-dire depuis qu’on leur distribue des sardines pour les amener à voter. Car quand on a une tête qui fonctionne – ou quand on a une tête tout court -, on ne peut que vomir devant le spectacle affligeant que l’homme du 6 novembre a livré au monde dans la capitale américaine.
QUITTE LES CHOSES AVANT QUE…
Contrairement à ce que pensent ses ouailles au discernement proche de zéro, personne ne se moque de la vieillesse de Paul Biya en soi. C’est une étape que nous connaîtrons tous, si le hasard nous fait vivre assez longtemps. Mais justement, le problème vient du fait que ceux-là mêmes qui nous demandent de respecter son âge… sont les premiers à encourager sans cesse un pauvre vieillard à se pérenniser au pouvoir, malgré des signes évidents de fatigue et de sénilité !
Et c’est ainsi que le Cameroun va d’humiliation en humiliation, devant les caméras de tout le globe. Comment pouvez-vous admettre avec nous qu’il est vieux, et soutenir malgré tout qu’il est l’avenir d’un peuple où la moyenne d’âge est inférieure à 18 ans ? C’est du coronavirus intellectuel !
Quand tout un président en vient à se demander pourquoi il est « en vedette », ou encore s’il y a « des gens importants dans la salle », on comprend qu’il a été installé dans l’avion pour l’Amérique sans savoir lui-même ce qu’il partait y faire. Et le gênant numéro de clown que vous voyez aujourd’hui à Washington n’est que la matérialisation de ce que nous vous disons depuis un long moment déjà : Paul Biya est mort !
Il n’y a plus de président à Étoudi ; ce qu’il reste, c’est un homme épuisé et inopérant, dont la place est sur un canapé-lit au village, auprès de ses petits-enfants et de ses ananas. Il n’a plus rien à offrir au Cameroun ; rien de chez rien. Dans sa guéguerre villageoise avec Franck (le fils sans voix), Ferdinand Ngoh Ngoh rédige ses discours en y introduisant des rites de sorcellerie aggravée tels que des projets de conquête spatiale (!!!), dans un pays où des hôpitaux s’éclairent à la bougie !
Lequel d’entre vous laisserait le volant de sa voiture, ou bien le scalpel d’une table d’opération à un patriarche qui aura 90 ans en février prochain ? Comment envisagez-vous donc atteindre une quelconque émergence avec un individu qui ne sait plus où il se trouve et qui, s’il est encore de ce monde, aura 103 ans en 2035 ? Mais comment ?!
EN BREF
Un jour, à ce rythme, Barthélémy Mvondo se fera caca dessus devant les caméras, ou s’écroulera en plein discours, et même ses choristes les plus endoctrinés comprendront alors que toute loufoquerie a ses limites. C’est triste de voir que dans un pays aux ressources naturelles et humaines illimitées pouvant servir à son décollage, tout un appareil d’Etat (police, armée, administration, constitution, organes électoraux etc…) est mis en marche pour maintenir Mathusalem aux fonctions.
Tout Camerounais dénué de bon-sens est appelé à lutter pour l’anéantissement de l’ordre de 82 et l’instauration d’un nouveau cadre sans dirigeants-fossiles, sans succession dynastique et sans diableries budgétaires. Car pour l’instant, avec des gugus pareils à la tête de l’Etat, vous n’êtes même pas autorisés à rêver d’émergence.
EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED
(Sauf si votre cerveau à vous aussi plane dans l’espace)
