Cependant, le mari de Mme Afanasieva, Oleh Valovyi, a pris les choses à bras-le-corps. Des roquettes avaient plu sur un certain nombre de villes ce jour-là, et tout le pays était sous alerte pendant des heures.
« Il n’y a pas beaucoup d’abris anti-bombes », a déclaré M. Valovyi, « et vous en avez assez de courir là-bas parce que les alarmes anti-aériennes sonnent pratiquement tous les jours, plusieurs fois par jour. »
Le couple était assis à leur table de cuisine lorsque le missile a frappé, elle avec son côté gauche face à une fenêtre, lui directement devant. L’explosion a soufflé par la fenêtre, et le verre et les débris ont déchiqueté la moitié du visage de Mme Afanasieva. Mais son mari en a fait les frais.
« Il était juste tout noir et ensanglanté », a-t-elle déclaré. « Son visage a commencé à noircir sous les yeux, et tout ça, mon Dieu. »
Trouvant la porte de leur appartement coincée, elle se dirigea vers la fenêtre en criant et en agitant une serviette et un peignoir, essayant d’attirer l’attention des pompiers qui avaient commencé à se rassembler en dessous.
Au même moment, M. Botvynov, face à la chute de neuf étages sans escalier, signalait frénétiquement avec la lampe de poche de son téléphone portable, craignant que sa femme, qui saignait abondamment de la tête, ne perde connaissance.
Au quatrième étage, Kateryna Zelenska, âgée de 27 ans et sourde, était coincée sous les décombres, incapable de signaler les secours. Son mari, Oleksii Zelensky, 28 ans, et leur fils d’un an, Mykyta, se trouvaient quelque part à proximité, mais elle ne connaissait pas leur état. Des dalles de béton s’étaient effondrées sur leur appartement depuis les étages supérieurs. D’une manière ou d’une autre, Mme Zelenska a réussi à passer un bref appel à sa mère, apparemment pour lui dire au revoir.
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