L’option du financement alternatif a été privilégiée par le Port autonome de Douala pour le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la gestion des projets de développement du site du Port de Douala-Bonaberi et son extension.
Cyrus Ngo’o, le Directeur du Port autonome de Douala (PAD) a souligné le caractère « urgent » de la réalisation de ces projets, « l’importance des investissements à consentir », et « la complexité concerné ». L’institution portuaire a lancé, à cet effet, un appel public international à manifestation d’intérêt (APMI) en faveur des investisseurs nationaux ou étrangers en vue de l’aménagement d’un nouveau site portuaire à Douala 6ème, précisément dans l’île de Manoka.
« Le programme de développement du Port de Douala-Bonaberi intègre une diversité de projets qui reposent sur deux principaux axes stratégiques, à savoir, d’une part, l’amélioration de l’existant à travers la rénovation et l’optimisation des infrastructures du site portuaire actuel de Douala, d’autre part, l’extension future du port vers un nouveau site portuaire pour surmonter les contraintes d’exploitation du site actuel, d’ordres foncier et nautique », fait observer Cyrus Ngo’o.
Créé en 1999, le Port de Douala-Bonaberi a été conçu pour une capacité de 7,5 millions de tonnes par an. Du fait des travaux engagés depuis 2016, ladite capacité a été optimisée pour atteindre 13,5 millions de tonnes.
Toutefois, face à de nombreux défis, la plateforme portuaire de Douala-Bonaberi présente un important besoin d’étendre son offre infrastructurelle au profit du trafic local, ainsi que celui des pays de l’hinterland (Tchad et Centrafrique). Le nouveau site portuaire sera ainsi érigé sur des eaux profondes de l’île de Manoka, conformément au schéma directeur de développement du Port de Douala-Bonaberi et la banque des projets du Pad. « Les projets visés feront l’objet, le cas échéant, de conventions d’implémentation… », précise Cyrus Ngo’o.
Dans son format actuel, le port de Douala-Bonaberi est doté d’une capacité annuelle de trafic de 15 millions de tonnes, dispose de 26 quais d’accostage sur 5,5 km de long, d’une superficie d’environ 400 ha. Il est par ailleurs constitué de 7 terminaux spécialisés, 15 entrepôts, 65 ha de terre-pleins, 25 km de voies ferrées, et plus de 20 km de routes bitumées.
Eco Matin
