Dans la nuit de vendredi à samedi, quatre policiers ont été blessés par balles à Vaulx-en-Velin. Un policier présent sur place raconte « cette soirée de chaos ».
« Nous avons vécu des scènes de guérilla et de chaos ». Benjamin (ndlr : prénom changé), policier du GSP (Groupe de Sécurité de Proximité) de nuit à Vaulx-en-Velin (Rhône), donne le ton. Il est intervenu sur les émeutes dans la nuit de vendredi à samedi. Hier soir, lui et ses sept collègues ont été visés par des fusils de chasse.
Quatre d’entre eux ont été blessés, ils souffraient d’ecchymoses et ont été touchés au nez et à la cuisse, a appris BFMTV de sources policières.
« Scènes de chaos »
Le policier explique avoir été pris pour cible en groupe par un « individu en scooter (qui) armé d’un fusil à pompe a tiré dans notre direction ». Par exemple, il affirme avoir reçu des balles dans son legging.
D’autres policiers ont reçu « du plomb dans les cuisses, au visage et dans les bras ».
Malgré le renfort des véhicules blindés de la gendarmerie, Benjamin est épuisé et fatigué. Il constate depuis plusieurs années « une montée des violences » avec notamment une haine de la police. Il assure par exemple le sentiment que les émeutiers « veulent vraiment tuer des flics ».
Politique et délinquants dans le collimateur
Pour lui, ces violences sont le fait de « groupes formés, dissimulés, très bien équipés » qui bénéficient notamment de véhicules qui « ont approvisionné les émeutiers en mortiers ».
Emeutes : l’inquiétant précédent de 2005 après la mort de Zyed et Bouna
Après ces « scènes de chaos », le policier se dit très « en colère » et « impuissant » contre les politiciens, affirmant que la police « paye le résultat de cette politique folle de ces 40 dernières années ».
Mais aussi contre les délinquants qu’ils accusent de souhaiter « une escalade de la violence (…) A un moment donné, il y aura un drame. C’est inévitable si ça continue comme ça », explique-t-il.
Cependant, le membre du groupe de sécurité local assure que lui et ses collègues continueront d’aller sur le terrain et de faire leur travail. « Il n’est pas question d’arrêter, nous sommes déterminés », a-t-il déclaré au micro de BFM Lyon.
Une enquête ouverte
Une enquête a été ouverte pour violences volontaires avec arme sur personnes dépositaires de l’autorité publique et participation à un groupement en vue de commettre des violences, indique le parquet. Elle a été confiée à la police judiciaire de Lyon.
Gwenaël Windrestin et AF
Toutes les actualités du site n’expriment pas le point de vue du site, mais nous transmettons cette actualité automatiquement et la traduisons grâce à une technologie programmatique sur le site et non à partir d’un éditeur humain.