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Tunisie : le président réapparaît et n’est « pas prêt à laisser le pouvoir »

Le président tunisien Kaïs Saïed est réapparu en début de semaine après une absence inexpliquée de plusieurs jours. Ce jeudi, il était en déplacement à Monastir, où il a pris la parole.

Ce sont plus de dix jours qui ont donné lieu à toutes les spéculations. L’absence de Kaïs Saïed de la scène publique a alimenté les rumeurs. Sa disparition a interrogé sur l’état de santé du président tunisien qui, pendant douze jours, n’est apparu ni dans les médias, ni dans une quelconque vidéo publiée par la présidence sur les réseaux sociaux.

Mais ce jeudi 6 avril, le chef de l’État a enfin été vu en déplacement, trois jours après une première prise de parole depuis le palais de Carthage. C’est à Monastir, au centre-est de la Tunisie, que Kaïs Saïed s’est déplacé. Il célébrait le 23e anniversaire de la mort de Habib Bourguiba. Et le discours du président a tranché avec celui effectué un an auparavant. Car, le 6 avril 2022, Kaïs Saïed promettait de « continuer à bâtir ce pays » et assurer tracer un « chemin vers la liberté totale de notre peuple ».

« Nous devons compter sur nous-mêmes »

Un an plus tard, la construction du pays est au point mort. Pire, la crise est à son apogée. Après ses propos contre les migrants subsahariens, Kaïs Saïed a perdu ses derniers soutiens internationaux et a mis en péril un accord avec le FMI. Quant à la « liberté totale », on en est également très loin, avec des arrestations d’opposants qui n’en finissent plus.

Kaïs Saïed n’a d’ailleurs pas caché son intention de rester au pouvoir coûte que coûte. Le président tunisien s’est prêté au jeu des questions-réponses avec les journalistes. Il a montré une nouvelle fois son patriotisme, mêlé à un déni de démocratie : « Ce qui m’intéresse, c’est ma nation. Et je ne suis pas prêt à laisser le pouvoir à des non-patriotes », a-t-il simplement expliqué.

À l’heure de rendre hommage à Bourguiba, Kaïs Saïed en a profité pour mettre un taquet à ses opposants, mais aussi à la communauté internationale. Allant jusqu’à retourner la situation avec le Fonds monétaire international : « Pour ce qui est du FMI, les injonctions venant de l’étranger et qui créent davantage d’appauvrissement ne sont pas acceptables », a affirmé le président, comme pour justifier le refus de la part du FMI de verser de nouvelles aides à Tunis. « Nous devons compter sur nous-mêmes », a résumé Kaïs Saïed.

Le Journal de l’Afrique

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