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Tereos se bourre mais sucre le boulot

Un secteur qui sucre sur le dos des consommateurs, des emplois détruits, deux ministres furieux… Avec une actualité sociale moins chargée, nul doute que le dossier Tereos aurait figuré en bonne place dans l’actualité télévisée.

Mais le plan annoncé par le géant sucrier de restructuration de deux sites français – une sucrerie partiellement fermée à Escaudoeuvres (Nord) et une distillerie condamnée à Morains (Marne) – a été quelque peu éclipsé par la réforme des retraites.

« Une entreprise qui gagne de l’argent et ferme une usine, je pense que ce n’est pas normal ! »

Cependant, le gouvernement a immédiatement envoyé de l’artillerie lourde. « Je veux comprendre les chiffres, car à ce stade, une entreprise qui gagne de l’argent et ferme une usine, je pense que ce n’est pas normal ! » a ainsi pris d’assaut Roland Lescure, ministre chargé de l’Industrie, après une visite sur place.

De leur côté, les salariés ont entamé un bras de fer destiné à empêcher les fermetures, qui menacent au moins 150 emplois directs, selon la direction. « Nous exigeons le maintien des deux sites, raconte Maryse Treton, de la Fnaf-CGT. Aucun argument économique ne justifie la fermeture ; c’est une décision purement financière, dans le seul but de gagner de plus en plus d’argent. »

Des résultats dopés par la flambée historique des prix du sucre

Il est vrai que le groupe roule dans l’or blanc, avec des résultats dopés par la flambée historique des cours du sucre. Cette explosion est à la fois le résultat de mauvaises récoltes au Brésil et en Inde (qui réduisent mécaniquement l’offre face à la demande) et la flambée des prix de l’énergie, sur fond de guerre en Ukraine.

Le prix moyen du kilo de sucre est monté à 1,30 euro en janvier, soit une hausse de 45 % en un an.

Très gourmande, l’industrie sucrière consomme en effet des quantités astronomiques de gaz ou de charbon pour chauffer la betterave, la matière première dont est extrait le sucre. Il répercute ensuite cette hausse sans complexe sur ses prix de vente. Entre avril 2020 et fin 2022, le prix de l’or blanc a quasiment doublé, et ce sont les consommateurs qui en font les frais : selon les calculs de France Bleu, le prix moyen du kilo de sucre est monté à 1,30 euro en janvier , soit une augmentation de 45 % en un an.

Les derniers résultats publiés par Tereos datent malheureusement de l’année 2021-2022, mais annoncent la couleur pour les mois à venir. Le groupe a déjà engrangé plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier (+18%), pour 172 millions d’euros de bénéfices (contre une perte de 133 millions l’année précédente).

1 000 euros la tonne de sucre

Le groupe tricolore réalise une bonne partie de ses résultats en vendant à des fabricants tels que Coca-Cola ou Haribo, mais garde un silence d’avance sur ses prix. « En ce moment, ils vendent probablement leur sucre à 1 000 euros la…

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